Oakoak, le street artiste de Saint-Étienne qui redessine la ville avec humour et poésie
Il est l'une des références du street art stéphanois, exposant ses œuvres jusqu'aux États-Unis. Depuis 15 ans, Oakoak détourne notre environnement urbain avec humour, malice et poésie. Il expose à la médiathèque de Rive-de-Gier jusqu'au 31 juillet 2021. Une équipe de France 3 l’a rencontré dans une rue de Saint-Étienne.
Si vous vous intéressez au street art, vous avez sans doute déjà vu une œuvre de Oakoak (prononcez ouak ouak). En 15 ans, il s’est imposé comme l’une des références dans le milieu foisonnant du street art à Saint-Étienne et sa notoriété a depuis largement dépassé nos frontières. Ses œuvres surprenantes, décalées ou poétiques voyagent à travers le monde et redessinent l'espace urbain en jouant avec ses imperfections. Un univers inspiré par la BD, les dessins animés, le cinéma ou encore les jeux vidéo.
"Mon principe, c’est l’intervention urbaine. Il faut vraiment qu’il y ait un élément urbain au départ et je vais pouvoir travailler dessus. Parfois, ça va être un collage parce que c’est quelque chose de tout petit qui nécessite vraiment de la précision et ça va être beaucoup plus simple ; soit si c’est au sol, ça va être de la bombe (…) C’est plus l’élément urbain qui va me dire quel matériel utiliser", explique l’artiste dont vous ne connaîtrez pas le vrai nom. Malgré le succès, il préfère rester anonyme.
De "Sainté" à Chicago
En 15 ans, Oakoak a réalisé des milliers d’œuvres, à Saint-Étienne, mais aussi à Paris, Amsterdam, Bruxelles, New York ou Chicago. Autodidacte, il est venu au street art sur le tard : "Un jour en allant au travail, j’ai remarqué une bouche à incendie qui était ouverte et je me suis fait la remarque qu’en rajoutant juste deux petits yeux et une bouche, ça allait la rendre plus humaine et plus rigolote".
Ne cherchez pas un message particulier dans ses réalisations, Oakoak veut juste s’amuser, et nous amuser. Poubelles, bouches d’égout, murs décrépis, mobilier, l’artiste joue avec notre environnement urbain et ses imperfections. Depuis 2012, il expose régulièrement dans des galeries en Europe mais aussi aux États-Unis où l’on apprécie ses œuvres très pop culture. Cet été, vous pouvez découvrir son travail à Rive-de-Gier, non loin de Saint-Étienne, où il expose jusqu’au 31 juillet quarante photos de son travail.
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