Les graffitis de Lyon se découvrent en promenades thématiques
A Lyon on prend le graffiti très au sérieux. Le street art se lit aussi comme un langage et se découvre lors de promenades thématiques dans la ville avec un chercheur en sciences du langage et un graffeur.
Julien Thiburce est doctorant en sciences du langage à l'université Lyon 2 et Antonin Rêveur un graffeur qui sévit sur la place de Lyon. Quand l'un dessine la ville autrement, l'autre analyse les signes et les messages de ces fresques modernes.
Tous deux organisent des promenades urbaines pour faire découvrir des oeuvres insolites et expliquer la signification et les différentes techniques de graffiti.
Reportage : M. Boudet / L. Crozat / T. Huynh
Naissance de l'inspiration
Antonin Rêveur invente la ville avec de nouvelles couleurs. Sa technique de prédilection, l'acrylique et le spray, qu'il appose selon un cadre qu'il dessine.
Entre le graffeur et les participants de la promenade thématique, c'est l'occasion d'échanger sur les contraintes de terrain et d'autorisation. "L'artiste présent permet de donner des clés pour approcher l'oeuvre. En tant que graffeur ou tagueur la répression est telle que c'est rare de pouvoir revendiquer son geste et l'expliquer", raconte le street artiste.
Codes, origines et histoires du graffiti
Si le graffiti est né dans la rue, aujourd'hui c'est dans les galeries que l'on peut admirer certaines oeuvres d'artistes. Car le graffiti est devenu un langage au même titre que l'art contemporain. Art éphemère par excellence, porteurs de messages pacifistes ou libértaires, les différents styles se décryptent grâce une grille de langage. Et quand la sémiologie s'en mêle les choses deviennent tout de suite plus claires. "Le graffiti ce n'est pas que de la pollution, ça peut aussi être affectif, un souvenir, un hommage ou une dédicace", souligne le chercheur Julien Thiburce
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