Les graffeurs de "Wall Drawings" font le mur au collège et au musée
Investir des lieux à l'abandon, leur donner de nouvelles couleurs, une seconde vie, c'est l'objectif de nombreux collectifs de graffeurs.
Ce week-end, les murs du collège Maurice Scève dans le quartier de la Croix-Rousse de Lyon ont fait connaissance avec différents univers d'artistes internationaux grâce au collectif Street art Lyon. Chacun a imaginé une histoire unique pour l'établissement voué à la destruction.
Reportage : Y. Marie / S. Adam / S. Trentesaux
Don Mateo, la délicatesse du trait
Bombe, pinceaux, encre de chine, chaque artiste a utilisé sa technique pour faire émerger son territoire. Don Mateo est un street artist installé à Lyon qui utilise avec finesse le pochoir.
Pour lui, s'exprimer dans la rue est vital : "c’est ma liberté, je fais ce que je veux quand je veux avec pour intérêt d’être content de moi, j’aime également la réaction des gens, je suis attaché à l’échange que cela peut produire. La rue est un espace de création magique qui inspire, qui excite, qui fait vibrer et qui rend libre".
Aucune fresque de Don Mateo ne se ressemble mais toutes ont en commun la sensibilité et la finesse du trait. Pour la performance du collège Maurice Scève, Don Mateo a créé une fresque rayonnante.
Une exposition, et bientôt un festival
L'événement était organisé en résonance avec l'exposition du Musée d'art contemporain de Lyon "Wall Drawings, Icônes urbaines".
Jusqu'au 15 janvier 2017, le "globe painter" Julien Malland alias Seth invite 10 artistes avec qui il a travaillé dans le monde entier. "Ce qui est intéressant, c'est la rencontre entre les artistes, les cultures", explique-t-il.
Pas facile de faire émerger des évènements de street art au milieu d'un territoire inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Mais la petite graine a été plantée, en 2017, un festival dédié au Street Art devrait bientôt naître à Lyon
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