La Philharmonie de Paris célèbre les 40 ans de la culture hip-hop en France, entre rappeurs "old school" et nouvelle génération
Après le reggae et l'électro, place à la culture hip-hop à la Philharmonie de Paris, analysée sous toutes ces strates, de la musique au graffiti en passant par la danse.
Remarquablement scénographiée par la directrice artistique Clémence Farrell, et étalée sur un vaste espace, l'exposition "Hip-hop 360" propose de nombreuses archives, visuelles et évidemment sonores, mais aussi beaucoup d'interactivité et d'immersion. À l'image d'un faux poste de radio, sur lequel on zappe pour entendre des extraits d'émissions cultes, ou encore une salle à 360°, avec des extraits de concerts ou de battles de danse, diffusés sur des écrans.
Les origines américaines du hip-hop, celles du Bronx à New York, à la fin des années 1970, ne sont qu'une introduction à l'exposition. Il s'agit bien de célébrer les 40 ans du hip-hop en France, avec les pionniers Assassin, NTM, IAM, et beaucoup d'autres. Mais pas d'être trop passéiste ou nostalgique, "trop old school", comme le décrit François Gautret, le commissaire de l'exposition.
"Le patrimoine du hip-hop disparaît."
François Gautret, commissaire de l'exposition Hip-Hop 360à franceinfo
L'ancien danseur, devenu archiviste et documentariste, a dû trouver un équilibre. D'un côté, les rappeurs "historiques", qui occupent environ 70% de l'exposition, et pour lesquels "les archives sont de plus en plus dures à trouver", explique-t-il.
De l'autre, la jeune génération, "qui n'a pas forcément envie d'être tout de suite dans un musée". Celle-ci viendra notamment participer à "des temps forts, comme des battles, des show cases, des rencontres", durant les sept mois que dure l'exposition.
Les amateurs de hip-hop pourront découvrir ou retrouver avec plaisir les nombreuses et émouvantes photographies de Maï Lucas, Marc Terranova ou Sophie Bramly, immortalisant des pionniers du mouvement, disparus pour certains, comme Lionel D ou encor DJ Mehdi.
L'exposition "Hip-Hop 360" est à voir jusqu'au 24 juillet 2022, à la Philharmonie de Paris.
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