L'artiste britannique Mr Doodle orne le métro d'Hong Kong de ses joyeux "graffiti spaghetti"
Des aliens aux yeux globuleux, une méduse extra-terrestre et toute une panoplie de personnages excentriques ont atterri dans le métro d'Hong Kong dimanche 19 novembre, réalisés par le Britannique Sam Cox, plus connu sous le nom de Mr Doodle. L'artiste de 29 ans appelle son style "graffiti spaghetti" : un mélange de motifs entrelacés, de personnages fantaisistes colorés et de récits surréalistes, qui narrent souvent les aventures de Mr Doodle à "Doodle Land" (au Pays de Doodle).
Sa prestation en public à Hong Kong a attiré des centaines de fans et de curieux, venus admirer sa toile de deux mètres de large représentant un vaisseau argenté censé lui permettre de "rentrer à la maison", installée dans une station du métro du district central de la ville.
"J'apprécie vraiment les performances devant des spectateurs, parce que j'adore entendre les gens entrer dans le processus", a confié l'artiste. "Je ne sais pas toujours où cela va et tout le monde est simplement là ensemble, à apprécier le processus", a-t-il ajouté au micro de l'AFP.
Sous influence de Keith Haring
Sam Cox – qui cite Keith Haring, un des maîtres américains du pop art, comme une de ses influences, et on sent en effet une forte parenté entre son style et celui de l'artiste américain – se confond joyeusement avec son alter ego, s'habillant comme lui d'un costume couvert de graffiti pendant ses prestations en public, qui comprenait de nombreux enfants dimanche à Hong Kong.
"J'aime créer de l'art qui ne se prend pas trop aux sérieux... beaucoup de gens attendent de l'art et des artistes qu'ils se comportent d'une certaine manière", dit Sam Cox. "J'essaye de m'écouter et de réfléchir à la version la plus ultime de moi-même que je puisse être".
"(Mes filles)... étaient tellement excitées quand elles ont su que Mr Doodle venait", raconte Mimi Tjen, dont le mari porte alternativement sur ses épaules les deux fillettes de 9 et 11 ans pour qu'elles aient une meilleure vue. Comme beaucoup de premiers dessins d'enfants sont des gribouillages, "ils comprennent ce langage", estime Sam Cox.
Apporter "un peu de relaxation et de joie"
Ses œuvres se vendent entre 10 000 et 500 000 dollars, selon sa galeriste Pearl Lam, qui dit signer généralement des créateurs plus traditionnels qui préfèrent que leurs expositions aient lieu dans des espaces dépouillés. Mais pour Mr Doodle dans l'espace – une exposition lancée jeudi dernier – son équipe a habillé les murs de sa galerie dans le style caractéristique de l'artiste, enveloppant ses toiles d'un éclatant embrouillamini de gribouillages.
Selon Pearl Lam, la présence de Sam Cox sur les réseaux sociaux et son incarnation totale de Mr Doodle emmène une nouvelle génération à s'intéresser à l'art. "Dans ce monde commercial moderne, il faut un peu de relaxation et de joie... c'est ce que Mr Doodle apporte", dit-elle.
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