JR inaugure sa grande fresque aux Bosquets avec François Hollande
Connu dans le monde entier pour ses séries de portraits géants en noir et blanc, la star française du street art a réalisé un collage de 750 visages d'habitants de Montfermeil et Clichy-sous-Bois, villes où il a commencé sa carrière il y a plus de 15 ans. Inspirée d'une oeuvre du peintre mexicain Diego Rivera, cette fresque de 150 m2, réalisée avec les habitants, avait auparavant été exposée au Palais de Tokyo, à Paris.
Devant plusieurs centaines de personnes, le chef de l'Etat a dévoilé l'immense collage, installé au coeur de la cité des Bosquets, en pleine transformation. "Il y a douze ans, ici aux Bosquets comme à Clichy, il y avait des émeutes, il y avait de la violence, il y avait de la rage", a-t-il rappelé. "Que le président de la République vienne vous dire 'Soyez fiers', c'est que les choses ont changé", a-t-il poursuivi.
"Il a encore beaucoup de difficultés, beaucoup de souffrances (...) beaucoup de discriminations, des libertés qui ne sont pas complètement exercées" mais "l'espérance est parmi nous", "nous allons y arriver", a-t-il ajouté.
C'est là que JR a commencé ses collages, en 2004
Emu, JR a rappelé qu'il avait commencé dans cette ville en 2004, collant de grands affiches "par effraction" avec son complice le réalisateur Hadj Y, originaire du quartier, sur des immeubles qui ont depuis été détruits. "Le quartier a changé mais il y a encore beaucoup de choses à faire", a déclaré l'artiste.Reportage : France 3 Paris Île-de-France M. Caillaud / E. Hunzinger / G. Fontenit
En 2015, il avait déjà présenté au festival Caribert de New York un ballet filmé aux Bosquets, en collaboration avec le chanteur américain Pharrell Williams.
Les violences urbaines de 2005 avaient été déclenchées par la mort de deux adolescents, électrocutés le 27 octobre à Clichy-sous-Bois après s'être enfuis à la vue de policiers et avoir tenté de trouver refuge dans l'enceinte d'un transformateur électrique. Ces émeutes, les plus graves dans l'histoire des banlieues françaises, avaient obligé le gouvernement de l'époque à décréter l'état d'urgence.
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