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Des oeuvres attribuées à Banksy surgissent dans Paris
L'artiste de rue britannique, Banksy, serait de retour à Paris. Des oeuvres attribuées à la star du street art ont fait leur apparition dans la capitale française, dont une représentant une petite fille dessinant un motif de tapisserie rose sur une croix gammée.
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"C'est tout à fait dans le style Banksy des années 2000, il y a vraiment une écriture particulière, la couleur, le trait, le fait de reprendre des photos et de les réadapter par le graphisme : on peut dire ou c'est un Banksy ou c'est une très bonne copie", a confié à l'AFP Paul Ardenne, historien de l'art et écrivain.
Vrai ou faux Banksy, peu importe : "l'effet Banksy fonctionne"
Ce dessin de la petite fille est apparu en bordure du périphérique parisien, au nord de la capitale, près de l'ancien "centre de premier accueil" des réfugiés Porte de la Chapelle à Paris. Plusieurs utilisateurs de Twitter et d'Instagram ont commenté l'apparition de ces dessins attribués à l'artiste : "J'en connais pas mal qui vont partir à la chasse aux graffs aujourd'hui", "Quelqu'un a les adresses exactes ?".Aucune annonce n'a toutefois été faite par l'artiste lui-même, qui garde le mystère sur son identité. "En fait, ce n'est pas très important que ce soit réellement de lui ou pas, le tout c'est que l'effet Banksy fonctionne", observe Paul Ardenne. "On va regarder ce tag beaucoup plus que s'il avait été d'un artiste lambda", juge le spécialiste, qui y voit une certaine "manipulation médiatique".
Les traits caractéristiques de Banksy y sont
"Dans sa thématique (les migrants), sa technique (pochoir noir), dans son habitude d'opposer l'innocence de l'enfance face à la barbarie de l'adulte, tout comme dans le motif rose (...) beaucoup d'indices portent à croire que, même sans signature, l'oeuvre est à attribuer à Banksy", a pour sa part jugé l'hebdomadaire Télérama au sujet du dessin de la petite fille noire recouvrant une croix gammée.Fin 2015, Banksy avait déjà laissé son empreinte en France à l'entrée de la "Jungle" de Calais, où 4.500 migrants vivaient dans la précarité. On y voyait le créateur d'Apple Steve Jobs, lui-même fils d'un immigré syrien, portant un baluchon et un ordinateur. Deux autres oeuvres avaient été découvertes en centre-ville.
"C'est pas spécialement un tag très intéressant", juge toutefois Paul Ardenne au sujet du dessin de la petite fille. "Ce genre de tag, sur la poussée des extrêmes, la progression de l'extrême droite ... il y en a partout. C'est presque une banalité, très caricatural, très racoleur".
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