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Danse, peinture et photographie, la graffeuse Emma Poppy orchestre un happening dans les rues de Rouen

La graffeuse normande Emma Poppy a invité une danseuse et deux photographes à créer ensemble des oeuvres sur le mouvement. Le projet intitulé "Itérations créatives" débute dans une rue underground de Rouen.

Article rédigé par Ariane Combes-Savary
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1min
La graffeuse Emma Poppy et la danseuse Kazoo (France 3 Normandie)

Ils ont pris leurs quartiers dans la rue des bons enfants de Rouen, au milieu des passants et des rares voitures qui traversent les lieux dans la journée. Sa toile collée contre un mur, les bombes de peinture sur le trottoir, Emma Poppy donne corps à un tableau coloré. Derrière elle, la danseuse Kazoo s'empare des lieux avec son corps. Une chorégraphie spontanée que deux photographes, légèrement en retrait, immortalisent. 

Emma Poppy graffeuse
Emma Poppy graffeuse Emma Poppy graffeuse

Dans cette partition à quatre, chacun inspire l'autre et travaille à l'instinct. "J'ai une espèce de fascination pour le mouvement du corps," raconte Emma Poppy, la graffeuse initiatrice de cet happening. Ce corps en mouvement est pour chacun un défi technique. Pour elle d'abord, qui s'attache à dessiner un raccourci de corps, la mise en perspective d'un élément du corps, souvent très délicate. "C'est un truc super contre-intuitif," avoue-t-elle. 

L'art d'Emma est très instinctif. Je crois que c'est là-dedans qu'on s'est bien trouvé.

Kazoo

danseuse

Pour la danseuse Kazoo le mouvement naît dans l'instant, sans préméditation. Elle se laisse porter par le contexte et les décors. "J'ai cherché là, à ce moment précis, à me raconter quelques chose en fonction de ce que je vivais, le mouvement dans la rue, le passage," confie l'artiste capable de danser avec une camionette qui circule sur la voie et d'embellir ainsi une scène banale du quotidien.

Une oeuvre collective comme une mise en abîme

Performeurs, graffeurs ou photographes, chacun sert de modèle à l'autre. "Le photographe crée une première image. Il passera ensuite le relai à un dessinateur, un illustrateur ou un peintre, explique Emma Poppy. Après, il y aura encore d'autres photos de ça. C'est une espèce de mise en abîme en fait."

Cette performance collective qui accueillera aussi des artistes allemands ou kosovars, doit faire l'objet d'une exposition en 2021.

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