Spiegelman, roi du nouveau festival d'Angoulême
Le festival de bande dessinée ouvre ses portes jeudi, et devrait une fois encore attirer plus de 200 000 visiteurs.
C'est parti pour le 39e festival international de la bande dessinée d'Angoulême ! L'évènement, présidé cette année par l'Américain Art Spiegelman, ouvre ses portes jeudi 26 janvier et rassemble jusqu'à dimanche toute la planète BD.
Dédicaces, expositions sur la BD européenne, auteurs suédois, espagnols et taïwanais, mangas, rencontres internationales, stands foisonnants des éditeurs : le festival, qui attire chaque année plus de 200 000 visiteurs, témoigne de la diversité du 9e art.
Spiegelman à l'honneur
Clou du spectacle, une rétrospective exceptionnelle présente l'œuvre du président du jury, Art Spiegelman, père du mythique Maus. Cette œuvre lui a valu, en 1992, le seul prix Pulitzer attribué à une BD, et racontait la Shoah à travers les souvenirs de son père. Une autre exposition illustre son panthéon personnel de la BD. Vingt-cinq ans après la parution du premier tome de Maus, il a revisité son best-seller mondial dans MetaMaus (Flammarion), un livre qui lui a demandé cinq ans de travail.
Dans son sillage, des grands de la BD de reportage sont en compétition officielle à Angoulême : Joe Sacco, auteur de Gaza 1956, qui publie chez Futuropolis une compilation de ses reportages, et Guy Delisle, qui raconte dans Chroniques de Jérusalem (Delcourt) une année passée en Israël.
Un secteur en plein essor
Cette année, 98 albums sont en compétition, dont 58 pour la sélection officielle. Onze "Fauves d'Angoulême" seront décernés dimanche. Parmi les prétendants, Habibi de Craig Thompson (Casterman), Portugal de Cyril Pedrosa (Dupuis), Les Ignorants d'Etienne Davodeau (Futuropolis), Soldats de sable de Susumu Higa (Le Lézard noir) ou Le Chanteur sans nom d'Olivier Balez et Arnaud Le Gouëfflec (Glénat).
Le festival s'ouvre en tout cas dans un climat favorable pour le secteur : en 2011, le marché a progressé de 3,9 %, à 416 millions d’euros, soit 12 % du marché total de l’édition, contre une hausse de 3 % en 2010, selon Les Echos.
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