Sidaction : une édition 2012 décevante
Les organisateurs veulent toutefois rester optimistes : « C’est un simple retard », selon un responsable du Sidaction. « Les dons sont stables depuis trois ans, les donateurs partent aussi en week-end et ils peuvent continuer à donner », a-t-il déclaré. Il prévoit un « rattrapage » et assure que la baisse n’atteindra pas les 10%.
A 17h00, alors que le compteur du Sidaction 2012, accusait une baisse d'environ 10% par rapport à 2011, François Dupré, directeur général du Sidaction, avait déclaré espérer "une remobilisation des donateurs en fin de week-end pour atteindre le niveau de l'an dernier, ou en tout cas s'en rapprocher". Il avait également pointé "une période d'instabilité au niveau économique et en général".
Le Sidaction a eu lieu de vendredi soir à dimanche. Le compteur des promesses de dons a tourné jusqu’à dimanche minuit, mais on peut continuer à donner jusqu’au 11 avril (par téléphone au 110, numéro gratuit, ou en ligne, ou encore par SMS en envoyant le mot « DON » au 33.000).
Une baisse des dons impliquera des arbitrages
Une baisse des dons se traduirait par des arbitrages sur des programmes, a expliqué François Dupré.
L’association consacre la moitié des fonds collectés à des programmes scientifiques et médicaux et l’autre moitié à des programmes de prévention et d’aide aux malades. L’an dernier, l’argent collecté a notamment permis de financer les travaux de 99 jeunes chercheurs et à permis à plus de 35.000 personnes d’avoir accès à des traitements.
Le Sidaction, qui existe depuis 1994, a été relayé cette année par 14 chaînes de télévision et 3 radios. Sur le terrain, plus de 300 animations ont été organisées tout le week-end dans de nombreuses villes de France.
En France, 150.000 personnes vivent avec le virus du sida et plus de 6000 découvrent leur séropositivité chaque année. Parmi eux, 12% ont moins de 25 ans et 18% plus de 50 ans. Dans le monde, ce sont 34 millions de personnes qui sont atteintes.
Grâce à l’efficacité des trithérapies, l’infection par le VIH est devenue une maladie chronique pour ceux qui peuvent bénéficier des traitements. En revanche, il est toujours impossible de guérir et de se débarrasser du virus. Et on est toujours en attente d’un vaccin.
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