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New York : 3 choses à savoir sur le nouveau musée de la Statue de la Liberté

Symbole de l'Amérique, cette statue offerte par la France est aussi le symbole de la liberté. Mais cette notion ne représente pas la même chose pour tout le monde, surtout lorsqu'il est question d'immigration...

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Un ouvrier travaille sur le plafond d'une pièce durant la projection d'un film dans le nouveau musée de la Statue de la Liberté à Liberty Island (New York, Etats-Unis), le 13 mai 2019. (TIMOTHY A. CLARY / AFP)

New York inaugure jeudi un nouveau musée à la gloire de la Statue de la Liberté, symbole mondial des Etats-Unis mais aussi de leurs divisions, notamment sur le thème explosif de l'immigration.

Où est situé ce musée et comment y accède-t-on ?


Le musée de la Statue de la Liberté, dont la construction a démarré en octobre 2016, a été érigé à la pointe de Liberty Island, à quelques pas de la Statue. Il faut donc prendre un ferry depuis la pointe de Manhattan pour y accéder, de la même façon que lorsque les visiteurs vont voir la célèbre statue, l'un des monuments américains les plus visités (4,5 millions de visiteurs par an).

Ce bâtiment dont l'accès est gratuit, est entouré de verdure et couvert d'un grand toit-terrasse végatalisé d'où le visiteur a un superbe point de vue : il embrasse du regard toute la baie de New York, comme "perché à l'avant d'un bateau", explique le chef de projet Cameron Ringness.

Une réplique du visage de la Statue de la Liberté de Bartholdi est exposée dans le nouveau musée qui lui est consacré. Ici le 13 mai 2019. (DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)


Que peut-on y voir et y expérimenter?


Le musée présente des objets et surtout des photos et films retraçant l'histoire du célébrissime monument depuis sa construction jusqu'à sa transformation en icône de l'accueil des migrants - la statue a longtemps été la première vision des Etats-Unis pour des millions d'immigrants après une longue traversée de l'océan Atlantique - et de la puissance américaine. Conçu par le sculpteur français Frédéric-Auguste Bartholdi, la statue fut offerte par la France aux Etats-Unis pour marquer le centenaire de leur indépendance en 1876. 

Le visiteur pourra voir sur écran géant des films retraçant avec emphase l'histoire de "Lady Liberty". Il pourra admirer la torche originale de Bartholdi dressée sur un piédestal (la torche que tient la statue est une copie depuis 1985). Il pourra également faire l'expérience multimédia la plus emblématique du musée en choisissant, parmi 60 possibilités, les valeurs qu'il associe à la Statue. De la religion à la citoyenneté, en passant par l'immigration ou la démocratie...

La torche originale de Bartholdi rénovée et dressée sur un piédestal (celle que tient la Statue de la Liberté est une copie depuis 1985) au musée de la Statue de la Liberté sur Liberty Island, le 13 mai 2019. (DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Un symbole de la liberté que chacun interprète à sa façon


"Nous voulions transmettre ce concept étonnant qu'est la liberté", mais aussi "faire comprendre que tout le monde en a une perception légèrement différente", souligne Edwin Schlossberg, président de la société ESA qui a conçu l'exposition. La période actuelle, "irrationnelle", est "un bon moment pour ouvrir ce musée, pour parler d'immigration, parler de liberté, de respect pour les libertés", ajoute-t-il.

Les différences de perception de la liberté sont en effet allées crescendo depuis l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration illégale sa grande cause et a drastiquement réduit le nombre de réfugiés acceptés par les Etats-Unis. Témoin de la polarisation du débat, la Statue est devenue pour les démocrates un étendard contre la politique migratoire de Trump, et contre sa politique en général.

Dans ce contexte, Stephen Briganti, président de la fondation qui gère le nouveau musée et celui de l'immigration, sur l'île voisine d'Ellis Island, ne semble pas surpris que le président américain n'ait pas prévu de venir inaugurer le musée jeudi. "On l'a invité mais il ne pouvait pas venir", dit-il simplement.

Les discours célébrant le musée s'annoncent très politiques, tant jeudi que mercredi soir, où se tiendra une soirée de gala pour les donateurs ayant apporté les 100 millions de dollars qu'a coûté ce projet. Y participeront beaucoup de personnalités proches des démocrates, comme la star de la télévision Oprah Winfrey, l'ex-maire de New York Michael Bloomberg, le fondateur d'Amazon et propriétaire du Washington Post Jeff Bezos, ou encore Chelsea Clinton, fille de Bill et Hillary Clinton.

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