Les visages de Stéphane Piédallu ne tiennent qu'à un fil... de fer
Depuis 15 ans, Stephane Piédallu explore les visages. Aujourd’hui, il expose ses travaux à base de fils de fer à l'Abbaye de Montivilliers jusqu'au 10 avril 2016. Seul matériau de son œuvre, le fil de fer lui permet de jouer avec la souplesse de son dessin et de construire des sculptures esquissant des portraits abstraits.
Reportage : E. Darcel / H. Guiraudou / C. Garzena
Faire parler le vide
Stéphane Piédallu invite le spectateur à regarder sous tous les angles. En observant de plus près, les traits singuliers de ses figures de fer semblent s’animer. Comparés aux graphismes de Jean Cocteau, les visages de l’artiste s’amusent avec la notion de vide à combler : "Je pars d’un dessin continu et l’ombre vient reprendre ce dessin de base. Il y a la sculpture en elle-même, et grâce à l’éclairage, un deuxième visage apparaît", nous explique l’artiste.
En quête d'une nouvelle perception visuelle
Attiré par l’abstraction, Stéphane Piédallu cherche à retranscrire l’expression des sentiments par le biais des fils de fer : "Ce qui m’intéresse pendant l'installation, c’est de trouver un point de vue pour que les gens puissent interpréter le visage eux-mêmes", explique le sculpteur.
Véritable œuvre participative, le spectateur apprend à élargir son champ de vision et envisager toutes les possibilités graphiques qu’une simple ligne peut donner à voir.
A propos de Stéphane Piédallu
Stéphane Piédallu est né 1963 à Courtalain. Après des études techniques et de design à Paris, il devient designer "free-lance" au début des années 90. En 1994, il intègre l’Education Nationale pour enseigner les arts appliqués en lycée professionnel. Depuis 2000, il partage son temps entre l'enseignement et la sculpture filaire. Il expose régulièrement dans différents évènements artistiques et culturelles en Normandie.
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