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Les terres de feu de Miquel Barceló au Musée de Céret

Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Miquel Barceló expose cet été ses dernières céramiques au Musée de Céret (Pyrénées-Orientales). Des oeuvres aussi importantes que ses peintures, et dont la fragilité exprime bien l'idée de vanité si importante dans le travail du grand artiste catalan. Les pièces ont toutes été réalisées à Majorque, son île natale. Miquel Barceló, "Terra Ignis" (www.musee-ceret.com, jusqu'au 12 novembre 2013)

Miquel Barceló, Adagp, Paris, 2013 © Photo François Halard, 2013

Miquel Barceló s'est initié à la terre cuite au Mali, où il a fait de nombreux séjours à partir des années 1990. Là, il utilise des fours traditionnels alimentés de bouse et de paille. Plus tard, il parfait son apprentissage technique en Europe. Il travaille aujourd'hui avec la terre de son village, Felanitx, dans une tuilerie-briqueterie de Majorque qu'il a rachetée.
 (Miquel Barceló, Adagp, Paris, 2013 © Photo Agustí Torres, 2013)
Pour l'exposition de Céret, Miquel Barceló a créé un mur en argile inspiré des murs de pierres sèches de Majorque, dans lesquels il voit des visages, des yeux, des narines de pierre. Les briques ont été cuites chez lui et assemblées à Céret.
 (Miquel Barceló, Adagp, Paris, 2013 © Photo François Halard, 2013)
"Faire corps avec l'argile - faire corps avec l'oeuvre", dit Barceló. Il a poussé la confrontation physique et sensuelle avec la matière à son comble dans "Paso Doble", la performance qu'il a montée avec le chorégraphe Josef Nadj à Avignon en 2006. Pendant une heure, sur scène, les deux hommes construisaient une oeuvre en modelant avec tout leur corps un sol et un mur en argile, s'y débattant, y roulant, le traversant, s'enduisant de sa pâte.
 (Miquel Barceló, Adagp, Paris, 2013 © Photo Agustí Torres, 2013)
Miquel Barceló ne veut pas faire une hiérarchie entre peinture et céramique. Les deux, chez lui, sont pleines de fissures et de crevasses. "La céramique, c'est de la peinture amplifiée", dit-il. Et en même temps, "la céramique est la mère de la peinture". Alors qu'il y a beaucoup de casse dans ses oeuvres en terre, "les tableaux sont plus difficiles à tuer. On les peint et repeint (...)"
 (Miquel Barceló, Adagp, Paris, 2013 © Photo François Halard, 2013)
Les oeuvres en argile de Miquel Barceló sont souvent des autoportraits : dans les vases et amphores, formes héritées de l'Antiquité, il perce des yeux, des bouches.
 (Miquel Barceló, Adagp, Paris, 2013 © Photo François Halard, 2013)
Le règne animal et végétal tient une bonne place dans les terres de Barceló, comme dans ses peintures. Des boutons de roses s'y épanouissent, des poissons vivent et se fossilisent.
 (Miquel Barceló, Adagp, Paris, 2013 © Photo Agustí Torres, 2013)
  (Miquel Barceló, Adagp, Paris, 2013 © Photo François Halard, 2013)
  (Miquel Barceló, Adagp, Paris, 2013 © Photo François Halard, 2013)
  (Miquel Barceló, Adagp, Paris, 2013 © Photo Agustí Torres, 2013)
  (Miquel Barceló, Adagp, Paris, 2013 © Photo Agustí Torres, 2013)
  (Miquel Barceló, Adagp, Paris, 2013 © Photo Agustí Torres, 2013)

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