Ni origami, ni pliage, les sculptures d’André Gacko relèvent du chiffonnage. Entre les doigts de ce jeune Sénégalais de 21 ans, étudiant en génie mécanique, la moindre feuille de papier devient un personnage ou un animal saisissant de vie et de détails. Exposé à Montigny-lès-Metz jusqu’au 12 avril, l’artiste autodidacte essaie de transmettre son savoir-faire unique aux enfants.
Dragons, chevaux, lions, taureaux, matadors, gladiateurs, Don Quichotte ou cow-boy... Le talent d’André Gacko semble n’avoir aucune limite. Un talent qui surprend par sa simplicité. On pourrait parler d’Art brut tant à cause du matériau (des feuilles de papier basiques voire des emballages) que de la technique (André n’utilise ni colle, ni fil de fer pour façonner ses sculptures). Ce goût du façonnage, il l’a attrapé enfant quand il vivait au Sénégal. Mais à l’époque, c’est la pâte à modeler qui se tordait sous ces doigts pour donner vie à un univers peuplé d’animaux, de vaisseaux et de monstres. Malgré ce talent, André Gacko est venu en France pour étudier non pas l’art mais le génie mécanique et productique (il est en 2e année de DUT à Lille 1).
Ses études prenantes ne l’ont malgré tout pas empêché d’aller frapper un jour à la porte d’une galerie, celle d’André de Vos à Lille. Quand ce dernier a découvert les sculptures de papier d’André, il a décidé de l’aider à se faire connaître. C’est chose faite : les « Mythes de papier » d’André Gacko s’exposent ainsi à la Maison du Pays messin à Montigny-lès-Metz jusqu’au 12 avril. Petits papiers deviendront grands...
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