Le sculpteur sénégalais Ousmane Sow expose au Quai d'Angers
Ousmane Sow sculpte l'humanité, ses civilisations perdues, des mondes ancestraux.
Sa première série de sculptures intitulée Nouba lui vaudra une reconnaissance immédiate du public. Il expose de Dakar à Tokyo en passant par Paris, Genève et New York. En 1992, la Dokumenta de Kassel l'installe définitivement parmi les grands. La Biennale de Venise confirme en 1995. Puis, sortent de son atelier les "Masaïs", les "Zoulous", les "Peuls". En 1999, Ousmane Sow change de continent et s'intéresse aux premiers habitants du "Nouveau Monde". Il met en scène des Indiens, parmi lesquels les Sioux Lakotas Sitting Bull et Crazy Horse lors de la fameuse bataille de Little Big Horn. Ces sculptures seront présentes, avec les Noubas, les Peuls et les Masais, lors de la grande exposition sur le Pont des Arts à Paris. Des oeuvres monumentales qui font depuis le tour du monde.
Ousmane Sow n'a pourtant pas toujours été sculpteur. Né à Dakar en 1935, il vient en France pour entrer aux Beaux-Arts. Finalement, il s'oriente vers des études de kinésithérapie. De retour à Dakar, il ouvre un cabinet. Et ce n'est qu'à 50 ans qu'il ose tout abandonner pour vivre sa passion. "La kinésithérapie a été pour moi une profession de substitution", dira-t-il. Ses oeuvres sont l'aboutissement d'un patient travail et d'une longue réflexion sur le corps humain. Un corps qu'il n'hésite pas à déformer, recréer, pour le plier à ce qu'il veut exprimer.
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