Le "Bouquet de tulipes" de Koons sera planté au Petit Palais à Paris
"Le lieu, c'est le musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, le Petit Palais, juste derrière le Grand Palais. Il y a, autour du Petit Palais, des jardins municipaux dans lesquels il y a un emplacement possible", a déclaré M. Girard, sans préciser la date de l'installation.
"On était tiraillés entre plusieurs propositions, la Villette par exemple, mais Jeff Koons n'est jamais venu avec l'idée de ne pas être dans le centre de Paris, près des lieux des attentats, l'œuvre est pensée pour l'amitié franco-américaine", a-t-il ajouté, au lendemain de sa rencontre avec l'artiste américain.
Cette sculppure en bronze, acier inoxydable et aluminium polychromes de 10 mètres de haut pour un poids de 33 tonnes, qui représente une main tenant des tulipes multicolores, a été offerte à la ville de Paris le 21 novembre 2016 par Jeff Koons, après les attentats qui avaient endeuillé le pays depuis 2015.
Un cadeau accepté par la maire de Paris Anne Hidalgo, pour qui "l'affaire était esthétique, culturelle mais aussi diplomatique", a rappelé Christophe Girard.
Cadeau polémique
Ce "Bouquet of Tulips" a toutefois suscité une polémique, ces derniers moisEn janvier, des voix ont contesté à la fois son emplacement initialement envisagé entre le Palais de Tokyo et le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, son coût de 3,5 millions d'euros payé par le mécénat, l'intérêt artistique de l'œuvre ou encore la personnalité de l'artiste, l'un des plus cotés au monde.
Mais Anne Hidalgo tenait à voir aboutir le projet. "Vous imaginez la polémique internationale qu'aurait pu générer une position de la ville consistant à dire aux Américains ‘nous ne voulons pas de votre cadeau’?", avait-elle demandé.
La ministre de la Culture Françoise Nyssen l'avait ensuite soutenue en déclarant que le gouvernement allait "accompagner la Ville de Paris et trouver ensemble une solution à la hauteur de l'enjeu symbolique".
In fine, l'œuvre sera financée par des fonds privés, ceux de la Fondation pour Paris notamment, ainsi que ceux de nombreux mécènes privés.
"L'argent public servira à l'entretien de l'œuvre, et on verra avec l'Etat" pour "protection", a complété Christophe Girard.
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