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Jean et Jacqueline Lerat, une vie d'amour et de céramiques

Jusqu'au 8 juillet 2018, la galerie Capazza située à Nancay dans le Cher propose une exposition des sculptures de Jean et Jacqueline Lerat. Le couple d'artistes a laissé une empreinte indélébile au village de la Borne et contribué à la réputation du lieu. Leurs œuvres d'argile sont chargées d'émotion pure et connaissent un succès dans le monde entier.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Exposition des sculptures de Jean et Jacqueline Lerat à la galerie Capazza à Nancay (Cher)
 (France 3 / Culturebox )

Jean et Jacqueline Lerat, deux noms essentiels dans la sculpture contemporaine. Le couple - à la ville comme dans l'atelier - n'a jamais cessé de créer ensemble. La galerie Capazzza de Nancay (Cher) rend hommage à ces géants de la céramique. Des oeuvres rares à redécouvrir jusqu'au 8 juillet. 
 
Reportage : France 3 Centre-Val de Loire - I. Racine / G. Grichois / A. Grandveau

L'émulation artistique 

C'est à La Borne, le fameux "village des céramistes" situé dans le Cher que Jacqueline et Jean Lerat font leurs armes autour des fours. Dans les années 1970, le couple s'installe à Bourges et  créent leur propre atelier. Une complicité amoureuse et artistique qui se dégage des anciennes photos en noir et blanc de l'époque.
  (DR)
Durant toute leur vie, Jean et Jacqueline Lerat ont créé ensemble. "On a jamais basé notre vie sur une recherche de perfection de techniques, pour moi c'est toujours le sens qui primait", confiait la sculptrice en 2005.

Le corps pour expression

Parmi les sources d'inspiration récurrentes chez les Lerat, le corps humain revient sans cesse. De manière parcellaire et très peu figurative. "Jacqueline Lerat n'essaie pas de traduire le corps dans une œuvre abstraite, elle veut au contraire en saisir le mouvement dans l'espace, et pour cela elle le déstructure et le fait naître", explique Joseph Rossetto, auteur du livre "Je suis debout, Jacqueline Lerat". 
"Sculpture avec rondeurs" Grès émaillé de Jacqueline Lerat
 (Galerie Capazza)
Jacques aussi sculpte le corps, le sien plus exactement. Boursouflé ou tordu, il inscrit sa propre douleur dans ses œuvres. Il souffre d'une malformation de la colonne vertébrale qui le paralyse peu à peu. "Puis il abandonne le corps pour saisir des choses qu'il voyait quotidiennement comme la vague, la fumée qui monte, tous ces moments d'élévation qui traduisent cette envie d'aller vers un ailleurs", confie encore le spécialiste. ll décède en 1992, dix-sept ans avant Jacqueline. 
Jean Lerat "Grand Torse"
 (Galerie Capazza)

"Sculpture avec cinq fleurs de géraniums" Jean Lerat
 (Galerie Capazza)

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