Après un séjour au Louvre, "La tentation d'Eve" revient chez elle à Autun
Pour la "La tentation d'Eve" cette exposition c'est un peu un retour à la maison après un séjour au Louvre
30 000 euros nécessaires à la restauration
Elle est née en 1130 sous les doigts de Gislebertus, un sculpeur autunois. Elle a longtemps orné le linteau de la cathédrale d'Autun. Mais en 1766, les chanoines décident de changer la décoration de l'édifice. Brigitte Maurice-Chabard, conservatrice du Musée Rolin d'Autun raconte : "Au moment de la destruction, on va démolir le tympan qui représentait la résurrection de Lazare, le linteau qui représentait le péché originel. On vend ces pierres à un entrepreneur local qui va les réutiliser dans une construction sur la place du Champ de mars à Autun".Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Un siècle plus tard, à l'occasion de travaux réalisés dans cet hôtel particulier, un architecte redécouvre le fragmment de linteau avec la belle Eve alanguie. Mais il faudra attendre 150 ans pour que "La tentation d'Eve" retrouve sa couleur originelle de pierre de Bourgogne. 30 000 euros ont été nécessaires à sa restauration en partie financée par des dons de particuliers sur internet.
Reportage France 3 Bourgogne : M. Gillot / A. Borlot / L. Crotet Beudet
L'exposition "Eve ou la folle tentation" permet aussi de découvrir un autre fragment du linteau détruit de la cathédrale. "Le tentateur", une tête de diable restaurée, est rapprochée, pour la première fois depuis sa création par Gilebertus, de la "Joconde de pierre". Des tableaux comme "Pandora", peinture de Jean Cousin, réalisée vers 1550 et dont la position couchée n’est pas sans rappeler celle d'Eve ainsi que des sculptures complètent cette exposition jusqu'au 15 octobre.
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