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Reportage On a visité la "chambre secrète" de Michel-Ange à Florence

Cette pièce, où "il s’est caché de la colère des Médicis", ouvre ses portes au public pour la première fois. Située dans l’un des lieux les plus visités de Florence, la basilique San Lorenzo, qui abrite justement des tombeaux des Médicis.
Article rédigé par Bruno Duvic
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des dessins retrouvés dans la "chambre secrète" de Michel-Ange, dans la basilique San Lorenzo de Florence. (CLAUDIO GIOVANNINI / AFP)

Dans la basilique San Lorenzo de Florence, il faut laisser derrière soi les tombeaux des Médicis, ouvrir une porte qui donne sur un escalier étroit et en bas pour atteindre la fameuse chambre secrète de Michel-Ange. Une pièce de 10 mètres sur 3 et 2,5 mètres de hauteur découverte en 1975. 

Le directeur des lieux cherche alors une nouvelle sortie pour le musée. Il tombe sur cette remise, ancien dépôt de charbon. Après un coup d’œil aux murs. Il appelle une équipe en renfort. Et c’est Francesca de Luca, la conservatrice du musée des Chapelles Médicis qui raconte la suite : "Ils ont fait des sondages et sous deux couches de plâtres, ils ont commencé à trouver des dessins très prometteurs".

Des créneaux de visite limités

Une quinzaine d’œuvres en tout sont démasquées. Des dessins au fusain, quelques traces de sanguines, des personnages mythologiques, des études anatomiques... Quelle main experte a tracé tout cela ? On sait qu’en 1530, Michel Ange est en difficulté à Florence. Les Médicis viennent de reprendre la ville alors qu’il a adopté le parti de leurs adversaires pendant quelques mois. " Tous les biographes de Michel-Ange ont raconté qu’il a alors pensé : ‘si les Médicis reviennent, je suis un homme mort’, rappelle Francesca de Luca. Et donc il s’est caché de la colère des Médicis". Et il a pu s’abriter dans cette pièce, cachée de la rue aujourd’hui par deux petits volets et où subsiste un puits. 

Michel-Ange aurait réalisé de nombreux dessins au fusain et à la craie sur les murs de la "chambre secrète" à Florence (Italie). (FRANCESCO FANFANI / HANDOUT / NATIONAL MUSEUM OF BARGELLO)

Mais on entre dans l’incertain. Depuis 1975, les experts débattent du séjour de quelques mois de l’artiste ici et de l’attribution des dessins. "Ils sont très grands. Ce personnage est plus haut que moi d’un demi-mètre et par rapport au dessin sur papier, c’est difficile de faire une comparaison, explique la conservatrice. Beaucoup sont superposés". 

En tout cas, la légende intrigue. Les créneaux de visite, limités pour des questions de conservation sont pris jusqu’en mars. Si les dessins tiennent le coup, d’autres créneaux ouvriront. 

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