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Rencontre avec le sculpteur de mammouths de la Grotte Chauvet

La réplique de la grotte Chauvet ouvrira ses portes au public le 25 avril 2015. A l'intérieur et à l'extérieur de la caverne, les spécialistes de la préhistoire ont recréé l'ambiance de l'ère glaciaire. Archéologues, scientifiques et techniciens ont travaillé pendant plusieurs années sur ce gigantesque chantier. Parmi les artistes associés au projet, le sculpteur d'animaux Pascal Josse.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le mammouth de Pascal Josse partira bientôt à la grotte chauvet
 (France 3 / Culturebox)
Découverte en 1994, la grotte-Chauvet est située en Ardèche et représente l'un des joyaux préhistoriques du patrimoine français. La réplique qui jouxte l'originale sera ouverte au public dès le 25 avril 2015. Des ateliers de la France entière ont été convoqués pour créer les décors et façonner l'ouvrage.  

La rédaction de France 3 Toulouse a rencontré Pascal Josse le sculpteur qui coordonne toute la création des animaux préhistoriques de la réplique. Une série réalisée par Emmanuel. Wat / Jean-Pierre Duntze / Marina Chtopczyk-Muccignato et Sophie Le Béon

Le Faussaire de la préhistoire 

"C'est plus qu'un métier" déclare Pascal Josse "c'est un virus !". Le sculpteur aveyronnais travaille habituellement pour les musées et les conservatoires où il créé des décors. Il a travaillé pendant 8 mois sur des scènes de vie préhistorique pour le futur centre d'interprétation de la grotte Chauvet en Ardèche.
Les mammifères reconstitués dans les 1500 M2 de son atelier n'échappent à aucune technique. L'ancien décorateur de cinéma aime beaucoup travailler la résine de polyester qu'il modèle après moulage. Les animaux ont tous été choisis suite au relevé des parois de la grotte Chauvet. 
Une opération au poil

Fourrures, peaux, poils et autres moumoutes, les mammouths et bisons de Pascal Josse sont bichonnés par toute l'équipe de sculpteurs et décorateurs. Toutes les variations de poils et de textures doivent s'approcher au plus près des animaux préhistoriques qui vivaient il y a 36 000 années. Les taxidermistes utilisent aussi bien des pelages provenant d'animaux vivants que des fourrures synthétiques.
Certaines toisons proviennent du Canada et s'obtiennent au terme de longues démarches administratives. "L'idée c'est que les gens y croient. Quand on voit un mammouth tout bien coiffé ça reste intéressant à voir mais il manque quelque chose". Découverte d'une opération inédite de poilage.
A chacun sa place

A trois semaines de l'ouverture de la grotte, les animaux arrivent sur place, à Vallon-Pont-d'Arc en Ardèche. Et là encore, tout est pensé au millimètre près. Pascale Josse le sculpteur est accueilli par Didier Gueirnaert, un scénographe belge de l'agence Tempora spécialisée dans ce type d'aménagement. Tout doit avoir l'air naturel et être en accord avec l'Histoire et la science. "Notre volonté c'était de mettre le visiteur dans la peau d'un Aurignacien. Donc essayer d'interpréter au final les raisons pour lesquelles il a dessiné ces animaux là". Les plantes aussi doivent trouver une place naturelle dans la steppe.
Lors de son ouverture, le 25 avril 2015, la caverne va développer un bassin touristique et économique d'une très grande ampleur. Les élus de la région se réjouissent. Avec un budget total de 55 millions d'euros, l'objectif est d'accueillir 355 000 visiteurs par an. 

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