"Scènes de bal, bals en scène", tous en piste au Centre National de la Danse
Pour la plupart d'entre nous, le mot "bal" renvoie à celui organisé dans chaque ville de France le 14 juillet, et dans lequel se rencontrèrent ceux qui allaient devenir nos parents qui n'avaient à l'époque pas beaucoup d'endroits pour aller "guincher" ! Mais avant d'être populaire, les bals furent des lieux d'exclusion, réservés à une élite. Né au Moyen-âge au sein de la Cour, on y dansait entre soi, avec un cérémonial très particulier et un faste sans pareil. Il fallait y être vu ; en être écarté était considéré comme une punition. Au début, il fallait éviter de serrer de trop près le corps de l'autre. Pour cela, la contredanse, venue d'Angleterre, était idéale. Puis vint la valse, qui trouve son origine en Europe Centrale, plus "enlaçante" et sensuelle mais si élégante. Le bal ne devint un loisir collectif qu'à la fin du XVIIIème siècle. Les codes vont alors changer et de nouvelles danses verront le jour. Quant au bal du 14 juillet, il verra le jour en 1879, à l'occasion de la première commémoration de la prise de la Bastille.
Il faut rappeler aussi que le bal a inspiré les artistes. Les cinéastes d'abord : comment oublier la fameuse scène de bal du "Guépard" de Visconti, "Le bal du Comte d'Orgel" de Marc Allégret ou encore "Carrie au bal du diable" de Brian de Palma ? Les chorégraphes ensuite : de Kurt Jooss (dans la "GrandeVille") à Pina Bausch (dans "Kontakthof"), en passant par José Montalvo ou Philippe Decouflé, tous ont évoqué un jour à leur manière, cet espace de liberté et de rencontres.
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