Quatre statues découvertes à Orchies font la joie du Palais des Beaux-Arts de Lille
Le Palais des Beaux-Arts de Lille lance un appel au mécenat collaboratif pour restaurer 4 statues découvertes lors de fouilles archéologiques préventives à Orchies dans le Nord. Surnommées les "quatre belles", ces pièces exceptionnelles dateraient des XVI et XVIIe siècles.
Deux moines et deux saintes, Sainte Marie-Madeleine et Sainte Agnès. Ces quatre statues ont passé plus de trois siècles enfouies sous la terre avant d'être retrouvées en 2013, lors d'un diagnostic archéologique à Orchies. A l'époque, les fouilles sont menées par l'INRAP, l'Institut National de Fouilles Archéologiques. Ludovic Debs, l'un des membres de l'équipe se souvient avec émerveillement de cette découverte : "Tout à coup un fragment de calcaire apparait, puis le visage de Sainte Agnès et celui du moine, et là vraiment, la coeur bat, c'est incoyable !"
Une restauration via le mécenat participatif
Sorties de l'oubli, "les quatres belles", comme elles sont aujourd'hui surnommées, ont rejoint le Palais des Beaux-Arts de Lille. Un appel au mécénat collaboratif a été lancé pour permettre la restauration de ces statues en calcaire. "Finalement ce calcaire qui est relativement fragile a quand même été protégé dans une gangue d'argile, donc tout est extraordinaire. Au travers des visages, des coiffures, des bijoux et des drappés, on mesure le raffinement de ces sculptures", précise Bruno Girveau, le directeur du Palais des Beaux-Arts de Lille.
Exposition prévue à l'occasion des journées du patrimoine
Le Palais des Beaux-Art doit réunir 50 000 euros pour restaurer les statues et ainsi les présenter au public à l'occasion des journées européennes du patrimoine les 17 et 18 septembre 2016. En attendant, les conservateurs de musée et les restaurateurs d'art vont essayer de percer les nombreux mystères qui entourent ces quatre saints. Car si les experts sont parvenus à dater les statues, ils ne connaissent ni leurs origines, ni leurs histoires. L'hypothèse la plus problable serait qu'elles aient été cachées durant la révolution pour les mettre à l'abri du vandalisme.
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