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Quatre cents jeunes, le "peuple de demain", reçus au Festival d'Avignon

France Info fait un nouveau détour par Avignon, où 400 enfants venus de la France entière participent eux aussi au Festival. Cette opération a lieu dans le cadre de "La belle saison", un programme de l’année du ministère de la Culture vers les jeunes publics, pour familiariser ces spectateurs en herbe aux arts de la scène.
Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Quatre cents jeunes participent au festival d'Avignon , dans le cadre de "La belle saison" © Radio France)

Le Festival d'Avignon accueille cette année 400 enfants, venus de la France entière, dans le cadre de "La belle saison", un programme à l’année du ministère de la Culture vers les jeunes publics, pour familiariser ces spectateurs en herbe aux arts de la scène. Ce vendredi ces 400 écoliers et collégiens étaient reçus dans la cour d’honneur du palais.

Quatre cents jeunes reçus au Festival d'Avignon - reportage Thierry Fiorile

Les clarines de la cour, les hirondelles, et un joli chahut. Olivier Py était ému de recevoir ces enfants, pour leur expliquer que ce lieu sublime est aussi le leur, comme l’a souhaité Jean Vilar, le père du festival, dès 1947. Ces enfants ont, pendant plusieurs mois, suivi des ateliers de théâtre, vu des pièces, et rencontré des comédiens. Vendredi, ils ont écouté des lectures : Pierre Beaux a lu un extrait de Jean Vilar raconté aux jeunes et aux autres de Laurence Abel .

"Peut-être que le sens de la culture est dans cette passation même…" (Olivier Py)

Sur les gradins, ils ont entre 9 et 13 ans. Certains viennent de quartiers dits "difficiles" où le théâtre fait très rarement partie des loisirs. "Certaines pièces m'ont plu mais d'autres non " déclare une petite fille. "C'était assez moderne, bien " assure une autre. Quant à Olivier Py, il n'a pas oublié qu'à 20 ans, il a lui aussi connu une première fois dans la Cour d'honneur. "C'est émouvant. Le jeune public, c'est le peuple, le peuple de demain. Il faut vraiment qu'il y ait une passation. Peut-être que le sens de la culture est dans cette passation même…"

Cette "belle saison", ce travail au long cours vers les jeunes publics, c’est aussi pour casser les idées reçues, les appréhensions que le théâtre peut susciter. C’est un peu "la fabrique du public", la fameuse théorie de la petite graine, se dire qu’il restera forcément quelque chose de cette expérience et que dans dix ans, vingt ans, devenus adultes, ils se souviendront de la cour d’honneur du Palais des Papes et que peut-être, alors, ils oseront franchir les portes d’un théâtre sans appréhension, sans se dire que ce lieu où se fabrique le vivre ensemble comme le pensait Jean Vilar, n’est pas fait pour eux, mais bien au contraire qu’il est aussi le lieu. "ici c’est la république " a dit Olivier Py en s’adressant à ces jeunes.

 

 

"Le plus important c'est de faire comprendre aux enfants que le théâtre ça les concerne" explique Gwenola David, coordinatrice nationale de la Belle Saison
 

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