Poésie et lumière sur l'eau pour clore Marseille 2013, capitale de la culture
L'ouverture du MuCEM, musée national consacré à la Méditerranée
Les organisateurs dressent un bilan positif de l'"Année Capitale" qui s'achève avec un petit déficit de 3 millions d'euros sur un budget de 91 millions. Près de dix millions de visiteurs, dont nombre d'étrangers, ont arpenté les 90 communes du territoire.
Au coeur du succès, le MuCEM, musée national consacré à la Méditerranée inauguré début juin à Marseille, après un printemps un peu creux en termes de programmation. Ce cube de dentelle noire posé face à la mer, avec ses passerelles vers le fort Saint-Jean et le Panier offrant une vue imprenable sur l'horizon, a déjà attiré 1,8 million de touristes - dont un tiers venu découvrir les expositions payantes -, dévoilant un quartier oublié.
Tout au bout d'un Vieux-Port rénové et rendu aux piétons, "les Marseillais ont retrouvé un lieu de promenade", se félicite Jean-François Chougnet, directeur de l'association organisatrice. Des musées ont éclos sur la façade portuaire, près de la cathédrale de la Major : Regards de Provence en lieu et place de l'ancienne station sanitaire, la Villa Méditerranée à la vocation encore floue, et le J1, hangar ouvert sur les ferries partant pour l'Algérie.
De nouveaux lieux (660 millions d'euros investis pour une vingtaine de chantiers), des expositions à foison (Le grand atelier du Midi, diptyque entre Aix et Marseille, Rodin à Arles, de l'art contemporain à la friche de la Belle de Mai...) et des "manifestations atypiques" qui ont attiré foule : l'année culturelle, loin de l'échec annoncé, a changé l'image de Marseille, plus habituée à la rubrique faits divers. Et aussi un peu le quotidien des habitants, avec un métro désormais ouvert jusqu'à 01H du matin.
Mais quelques regrets
"La rencontre n'a pas eu lieu avec le rap marseillais", reconnaît l'organisateur. Une partie de la scène rap n'a pas caché sa frustration, se sentant exclue de la manifestation : du groupe IAM et la Fonky Family à Psy 4 de la rime ou Keny Arkana, les artistes rêvaient d'un lieu pérenne dédié au hip-hop.
Les perspectives s'annoncent floues : les politiques se montrant frileux à l'approche des municipales. Un rendez-vous de type biennale a été évoqué et des réflexions sont en cours, autour du cirque ou de l'art contemporain, en vue d'une grande manifestation début 2015 mais rien n'a été décidé.
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