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Une exposition sur le martyre d'Alep vu par Zakaria Abdelkafi

L’exposition "Je suis de là-bas, je suis d’Alep" présente les photos du reporter de guerre Zakaria Abdelkafi. Un témoignage sur la tragédie que vit la Syrie depuis plusieurs années. Présentée dans le cadre du Festival des cinémas d'Asie, l'exposition est à voir à Chapelle de l'Hôtel de Ville de Vesoul, du 12 janvier au 25 février 2018.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le photographe Zakaria Abdelkafi  lors du vernissage de l'exposition de Vesoul "Je suis de là, je suis d'Alep"
 (France 3 / Culturebox )

Originaire d’Alep, Zakaria Abdelkafi était, avant la guerre un photographe de paysages, mais devant l'horreur des événements il a voulu témoigner. Ses photos montrent des hommes, des femmes et des enfants victimes des bombes, d'autres contraints de fuir leur pays. 

Reportage : M. Villirillo / P. Arbez / S. Réthoré

Au coeur de la guerre

Lorsqu'en 2011 la Syrie se soulève contre Bachar Al-Assad, Zakaria Abdelkafi décide de montrer la guerre telle qu'elle est. Les atrocités et l'absurdité. A l'image de cette photo d'un chauffeur de taxi fusillé dans les rues d'Alep. "Chaque photo a son histoire et celle-ci raconte comment un homme a perdu la vie parce qu'il s'est trompé de direction en circulant dans ce quartier d'Alep", raconte-t-il.
  (Zakaria Abdelkafi )
Certains de ses clichés serviront à la réalisation d'un documentaire. 

La France, terre d'accueil et terre de violence

En 2015 Zakaria Abdelkafi est victime d'un accident, une balle perdue le touche à l'oeil. Zakaria décide alors de quitter la Syrie et de s'installer à Paris où il exerce pour l’Agence France-Presse son métier de photojournaliste. Des violences d'Alep à celles de Paris, sa photo d’un CRS atteint par un cocktail Molotov, lors des manifestations du 1er mai 2017 à Paris, a fait le tour du monde. 

Agé de 31 ans aujourd'hui, Zakaria Abdelkafi n'a pas oublié les siens, il livre à son peuple un témoignage poignant.

J'ai décidé d'exposer des photos d'Alep afin d'envoyer un message, que tout le monde connaisse la vérité, que tout le monde sache comment les gens vivaient dans la guerre et les bombardements. La vie était très difficile à Alep, chaque jour il y avait des bombardements avec des enfants, des femmes et des hommes qui mourraient à cause des raids aériens de Bachar Al-Assad, le criminel

Zakaria Abdelkafi - photographe

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