Rugby : le regard du photographe Pierre Gonnord sur l'équipe de Clermont
Quand des rugbymen prennent la pause, on pense presque instantanément aux "Dieux du stade", le fameux calendrier pour lequel les joueurs posent dans leur plus simple appareil.
Avec Pierre Gonnord, spécialiste du portrait, on est loin, très loin de ces clichés. L'exposition présentée au FRAC Auvergne, montre des visages et des regards dont l'intensité révèle la concentration et l'effort.
Les photos ont été prises après des matches ou les entraînements. "Il y a une forte présence physique, il y a une forte tension dans ces visages, il y a une sorte de barrière. Ce sont des gens qui font partie d'une sorte d'armée mais derrière ces grands sportifs se cachent des hommes", explique Pierre Gonnord.
Reportage : V. Mathieu / C. Fallas / A. Després
Des visages photographiés juste après l'effort
Ces rugbymen, mannequins d'un jour, ont joué le jeu avec la rigueur et la discipline des grands sportifs. "Il fallait vraiment avoir le regard perçant, un peu ténebreux. Même si tu as envie de rire on a essayé de faire au mieux car ce n'est pas quelque chose que l'on a l'habitude de faire", raconte amusé Raphaël Chaume, pilier de l'ASM. Mais ce que le photographe demandait avant tout c'était d'être naturel. "Là c'est moi au naturel et poilu", commente avec humour le joueur Davit Zirakashvili.De l'humour et une certaine fierté, il y en a aussi dans la réaction de Paul Jedrasiak au moment où il découvre son visage en grand format sur les murs du FRAC : "Là on sortait d'un match, et on est marqué... Mais ça va je me trouve beau !"
Le portrait au coeur de l'oeuvre de Pierre Gonnord
Avec cette commande, le FRAC Auvergne a permis à Pierre Gonnord de poursuivre son travail sur le portrait. Ce photographe français installé en Espagne fixe aussi bien les sportifs vedettes que les anonymes, dont l'histoire et le charisme font d'eux aussi des héros.
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