Photojournalisme : comment Steve McCurry a révolutionné le métier
La photo d’une jeune afghane aux yeux de jade, prise il y a trente ans par Steve McCurry, marque encore les esprits. Le photographe américain très populaire à travers le monde est exposé pour la première fois en France, au musée Maillol à Paris. Comment Steve McCurry a-t-il fait bouger les lignes du photojournalisme ?
Ce sont des photos si sublimes qu’on dirait des tableaux. Par exemple, "L’Afghane aux yeux verts", l’une des photos les plus vues au monde. Steve McCurry, c’est avant tout un œil. Mais c’est aussi un photo-reporter qui a fait bouger les lignes. En Afghanistan, en 1979, il est le premier reporter occidental à infiltrer les rebelles moudjahidines à l’arrivée des Russes. Ses pellicules cousues dans ses habits, il ramène les premières photos du conflit.
Cadrage serré, regard scotché à l’objectif
Vingt ans plus tard, il figure aussi parmi les premiers à assister aux attentats du 11 septembre 2001 à New York. "À ce moment-là, votre esprit part dans tous les sens. On passe en mode automatique, on essaye de réagir", raconte-t-il. Alors comment reconnaît-on sans se tromper une photo de Steve McCurry ? Réponse : en regardant ses portraits. Cadrage serré, regard scotché à l’objectif. Le vrai secret de la touche McCurry, c’est la pellicule Kodachrome 64.
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