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PhotoEspaña 2014 célèbre la photographie espagnole

Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Photoespaña délaisse cette année l'approche thématique pour une approche régionale, en choisissant la photographie espagnole, du XIXe siècle aux tendances les plus récentes. En juin et juillet (parfois plus tard), le grand festival propose une centaine d'expos avec 440 artistes dont 70% d'Espagnols, à Madrid et dans 6 autres villes (www.phe.es). Quelques images pour vous mettre l'eau à la bouche.

A gauche © Alberto Garcia-Alix. VEGAP. Madrid 2014 - A droite © Chema Conesa

Un ensemble de trente œuvres du principal représentant du pictorialisme en Espagne, qui a réalisé pendant les vingt premières années du XXe siècle des paysages, des mises en scène et des portraits de musiciens, d'artistes et d'intellectuels. Il faisait de grands tirages au charbon. Son œuvre,  oubliée, a été redécouverte dans les années 1980. Photo : Sin titulo, circa 1904-1905
 (Hereus de Joan Vilatobà Cortesía Galería A34, Barcelona)
L'exposition la plus personnelle et autobiographique du grand photographe espagnol, même si l'ensemble de son œuvre est une quête perpétuelle et une expérimentation sur lui-même et sur sa vie (attention, l'exposition ne commence que fin juillet). Photo : Alberto Garcia-Alix, "Autoportrait avec gilet", 1989
 (Alberto Garcia-Alix, VEGAP. Madrid 2014)
Une sélection de portraits, paysages et architectures photographiés par José Ortiz Echagüe lors de ses séjours au Maroc. Des œuvres de jeunesse qui montrent les conditions de vie et les traditions des habitants du Rif et annoncent le travail du grand photographe espagnol, entre pictorialisme et documentaire. Photo : Fuente Mora, 1909
 (José Ortiz De Echagüe, Fondo Fotográfico Universidad de Navarra. Fundación Universitaria de Navarra, VEGAP, Madrid, 2014 )
Depuis 35 ans, Chema Conesa photographie les personnalités espagnoles, de Pedro Almodovar, Camaron, ou Miguel Delibes à Miquel Barcelo ou Ferran Adrià, réalisant une espèce de biographie de son pays. De nombreuses célébrités internationales ont aussi posé devant son objectif. L'exposition montre plus de 100 photos qui couvrent l'ensemble de sa carrière. Photo : Chema Conesa. "Troupe Almodovar", Madrid, 1995
 (Chema Conesa)
Xavier Mulet a imaginé une fiction photographique très drôle autour du mystérieux personnage de M. Ardan, "grand voyageur du XIXe siècle", photographe, botaniste, écrivain entre autres. Il s'inspire de nombreuses sources littéraires (Melville, Flaubert, Jules Verne, Conrad, Stevenson…) et revisite l'histoire technique de la photographie, pratiquant pour l'occasion le collodion humide, le ferrotype, l'ambrotype tout en abordant ses thèmes favoris : autoportrait, portrait, paysage… Photo Xavier Mulet. Ardan en Africa, 1867
 (Xavier Mulet, M.Ardan, Museo nacional de Ciencias Naturales (3 juin-7 sept))
Deux ans après sa mort, la Fondation Loewe rend hommage à la photographe de mode américaine. Elle a travaillé à Harper's Bazaar et Harper's Bazaar Junior de 1945 au début des années 1970, intégrant le dessin, la peinture et la danse à ses images aux tirages contrastés et poétiques. Lassée de la mode, elle se lance ensuite dans des projets plus personnels. Son œuvre a été redécouverte dans les années 1990. Photo : Lillian Bassman, Es un corsé, Camen, lencerie de Warner's", 1951 (publié dans "Harper's Bazaar" en septembre 1951)
 (Estate of Lillian Bassman)
Josep Renau est un artiste marqué par l'expressionnisme et le surréalisme qui, dès les années 1930, a voulu utiliser l'art comme une arme révolutionnaire, maniant le photomontage pour défendre ses idées. Exilé au Mexique, il a particulièrement critiqué la Guerre froide, le capitalisme, le racisme et le militarisme nord-américain. L'exposition réunit sa série complète,The Americain Way of Life, 69 photos qui, 60 ans plus tard, entrent toujours en résonance avec l'actualité. Photo : Josep Renau, Recien casados, série The American Way of Life, 13, 1957
 (Cortesia IVAM, Institut Valencià d'Art Modern, Generalitat. Deposito Fundacion Renau, Valencia)
Dans les années 1920-1930, Antoni Arissa, qui était aussi imprimeur et éditeur, fut un des plus illustres représentants de l'avant-garde de la photographie en Espagne. Nourri des principes de la Nouvelle vision, il a construit son œuvre autour de la forme, des lignes, du point de vue et de la lumière. Photo : Tipografia Arissa, 1930-1936
 (Archivo Arissa. Fundacion Telefonica)
L'exposition explore les pratiques contemporaines de la photographe espagnole. Elle entend créer des conversations visuelles entre les participants, sélectionnés à l'issue d'échanges en ligne analysant la variété des pratiques photographiques les plus actuelles. L'exposition est accompagnée d'un programme d'ateliers et autres activités. Photo : Cristina de Middel. "Sin titulo", série "Antipodes", 2013
 (Cristina de Middel)
Ramon Masats a reçu le prix PhotoEspaña 2014 pour "son rôle clé dans le processus de modernisation et de professionnalisation de la photographie espagnole, la dimension narrative de son travail et sa grande influence sur les générations de photographes ultérieures". A voir dans le cadre de l'exposition du collectif de photographes La Palangana, dont il est un des fondateurs (Circulo de Bellas Artes), et à la galerie Blanca Berlin. Photo : Ramon Masats. Tierra de Campos, Valadolid, 1962
 (Ramon Masats)

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