30 ans de vie à Palerme. 30 ans à photographier la ville, les gens et immanquablement l’omniprésence et de la violence de Cosa Nostra, la mafia sicilienne.Des exécutions quasi quotidiennes, d’habitants, mais aussi de policiers, de juges et d’hommes politiques, qu’elle couvrait pour le quotidien communiste L’Ora.Reportage : D. Leoni / C. Giugliano / D. Lameta Le plus important travail photographique sur Cosa NostraDes photos en noir et blanc, prises au grand-angle, en regardant de très près, et en allant au contact, y compris des gangsters, qui ont valu à Letizia Battaglia d’être plusieurs fois récompensée pour son travail sur la mafia. En 2007, le prix Erich-Salomon lui a été décerné pour "une pratique remarquable du photojournalisme" et elle a reçu en 2009 le prix Cornell Capa.Un engagement total qui la mèneront à choisir un autre terrain pour lutter contre la mafia, le fascisme et l’injustice, la politique. Elle sera élue députée au parlement régional de Sicile et adjointe au maire de Palerme avec qui elle luttera contre le crime et la corruption.Aujourd’hui la photographe dit que ses photos, considéré comme le plus important fond documentaire sur Cosa Nostra, n’ont servi à rien, que les mafias sont toujours présentes partout dans le monde, plus puissantes que jamais, même si leur visage a changé. Et pourtant à 81 ans, infatigable, elle continue de témoigner des ravages du crime organisé sur nos sociétés. (Letizia Battaglia / Culturebox - Capture d'écran)