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Les Rencontres d'Arles veulent mettre en avant une "école française" de photo

La semaine d’ouverture des Rencontres d’Arles commence lundi. Jusqu’à samedi prochain, conférences, débats, projections, signatures de livres accompagnent la soixantaine d’expositions qui investissent la ville. Cette année, les organisateurs se sont demandé si on pouvait parler d’une « école française » de la photographie, trente ans après la création de l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles
Article rédigé par franceinfo - Valérie Oddos
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Publié
Temps de lecture : 3min
Monique Deregibus, Port autonome de Marseille, esplanade d'Arenc, Wagon, août 2000
 (Rencontre d'Arles)

La 43e édition des Rencontres profite du 30e anniversaire de l’Ecole nationale supérieure de photographie (ENSP) d’Arles pour s’interroger sur l’existence d’une éventuelle « façon française » en photographie, selon les termes de Jean-Noël Jeanneney, le président des Rencontres.

Selon François Hébel, le directeur du festival de photo, il était temps d’évaluer le travail des 640 talents qui sont issus de l’école depuis sa création en 1982 et sont devenus photographes, commissaires, galeristes, historiens. Une trentaine d’anciens élèves font l’objet d’expositions individuelles à Arles.

Arnaud Claass, Sans titre, série Mémoires vives, Nice, 2003
 (Rencontres d'Arles)

Les fondateurs de l'ENSP à l'honneur
Hommage est rendu aux fondateurs et professeurs de l’ENSP, comme les « paysages et portraits » d’Alain Desvergnes, le travail d’Arnaud Claass ou de Christian Milovanoff.

Des commissaires d'exposition diplômés de l'ENSP présenteront des collections, notamment les archives de la maison florentine Alinari (Christophe Berthoud). Ou les collections de la Société française de photographie, « un laboratoire des premières fois », où les expérimentations techniques laissent aussi voir une lecture esthétique (Luce Lebart).

Le reste du monde est aussi présent, puisque les responsables d’écoles de quatre continents ont été invités à sélectionner des photographes pour le prix Découverte.

Anonyme, Isla Guanera, Pérou, 1958, archives de Herbert Kirchoff, collection Jan Mulder
 (Rencontres d'Arles)

Koudelka et Amos Gitai invités
La photographie française se nourrit bien sûr des talents du monde entier. Des expositions rendent hommage à des artistes étrangers qui ont choisi de vivre, au moins en partie, en France : les « Gitans » (1975) de Josef Koudelka, à l’occasion de la réédition du livre (Delpire). Amos Gitaï présente une « exposition-installation-évènement » dédiée « aux relations entre une structure architecturale donnée et une architecture de la mémoire ». Klavdij Sluban et Laurent Tixador proposent le travail issu d’une « résidence de création » aux îles Kerguelen.

La collection de photo d’Amérique latine de Jan Mulder, le président de l’école de Lima, traverse pour la première fois l’Atlantique. Débutée en 2002, elle mêle photographes célèbres et jeunes talents du continent, travail documentaire ou portrait.

Olivier Cablat, Welcome, Gourna, 2004
 (Rencontres d'Arles)

Rencontres et projections pendant une semaine
Pendant la semaine d’ouverture, du 3 au 7 juillet, les « Nuits photo » des Rencontres, au Théâtre Antique, accueillent les photographes de Magnum, qui fête son 65e anniversaire. Lectures de portfolio (Photo Folio Review), conférences, débats, signatures de livres se succèdent.

La 17e édition de Voies Off, le « off » d’Arles, propose ses projections de 55 photographes sélectionnés sur 1470 dossiers vendant des cinq continents, ainsi que des photographes du Nord et de travaux d’élèves diplômés de l’ENSP. Et aussi ses lectures de portfolio ou des rencontres professionnelles. Dans la cour de l’Archevêché du 2 au 7 juillet.

Les expositions se poursuivent tout l’été, jusqu’au 23 septembre. Le programme complet sur le site des Rencontres.

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