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Le festival de La Gacilly rend hommage au Japon, des sumos au mont Fuji

Le festival de La Gacilly, dans le Morbihan, rend hommage cet été à la photographie japonaise, avec le Mont Fuji vu par Yukio Ohyama, les sumos en noir et blanc par Motoki, les foules de Hiromi Tsuchida et plusieurs travaux sur Fukushima. Autre thème de ce festival qui se préoccupe de l'environnement : la préservation des océans.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture
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Publié Mis à jour
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Les photographes japonais à La Gacilly
 (photo Clément Paboeuf)

Yukio Ohyama vit en face du mont Fuji : fasciné par la plus haute montagne du Japon, qui inspire depuis toujours la littérature et la peinture nippone, il la parcourt à pied lors de longues randonnées et la saisit depuis 40 ans, cherchant la plus belle lumière, sous la neige ou sous le soleil. Il lui consacre toute son œuvre, comme s'il était "devenu son esclave". Trois de ses immenses tirages sont installés sur la place de la Ferronnerie de La Gacilly.
 
Motoki, elle s'intéresse aux sumos, des "lutteurs qui ne semblent pas humains" : elle veut les montrer dans leur aspect quasi divin, rendre une certaine sensibilité et une certaine légèreté à ces êtres massifs grâce à une lumière délicateka.


Les foules de Hiromi Tsuchida

Hiromi Tsuchida ajoute sa propre image dans ses photographies de foules japonaises, somme d'individus qu'il voit comme des "grains de sable", dans des couleurs saturées, sans mise en scène. Il a cherché à comprendre la structure sociale de son pays en travaillant à la chambre photographique sur la dynamique de la foule, lors de festivals, de manifestations sportives, de moments de loisirs. Pour lui, on peut observer la naissance du Japon moderne et la montée du matérialisme à partir de la façon dont la foule se structure.
 
Plusieurs artistes exposent des photos liées à la catastrophe de Fukushima, cinq ans après : Kazuma Obara a enquêté sur ceux qui subissent des pressions pour ne pas témoigner et s'est demandé comment la nature reprend son rythme, des cerisiers en fleur aux enfants qui jouent. Takashi Arai a photographié Fukushima au daguerréotype, Miho Kajioka s'est demandé où étaient passés les paons de la zone d'évacuation, comment la vie continuait.
Yukio Ohyama, Le Mont Fuji
 (Yukio Ohyama)


Pour une photo éthique et humaniste

A La Gacilly on peut voir aussi les dunes où Shoji Ueda met en scène ses amis et sa famille, les sources chaudes naturelles, lieux sacrés où les Japonais vont se réfugier et dont la Française Lucille Reyboz a capté l'ambiance féérique.
 
Le Festival Photo La Gacilly est un festival en plein air qui entend proposer une photo éthique et humaniste croisant les regards de photographes issus du monde de l'art et du photojournalisme. Depuis 12 ans, il a réuni plus de 2,5 millions de visiteurs.
 
Le festival, engagé dans le développement durable, a pour second thème cette année la préservation des océans, avec, entre autres, les images de Pierre Gleizes sur les campagnes de surpêche, de Daniel Beltra sur le Golfe du Mexique, de Shiho Fukada sur les forçats du Bangladesh qui découpent les épaves des cargos de l'Occident.
Shoji Ueda est exposé à La Gacilly
 (Shoji Ueda / Shoji Ueda Office)

Retrouvez une sélection de photographies du Festival Photo La Gacilly sur le site de Géopolis.
 
 
 

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