"Intérieurs pompéiens" : Pompéi comme vous ne l’avez jamais vue... en photos
Dans Intérieurs pompéiens, il met en valeur les couleurs incroyables des fresques, la beauté des ruines, les volumes des maisons... L'Italien Luigi Spina a photographié Pompéi, près de Naples, dans un contexte très particulier, celui de la pandémie, quand la cité était vide.
La première chose qui a frappé le photographe, c'est le silence, "un silence assourdissant, un peu intimidant", se souvient Luigi Spina, rencontré dans un café de Rome. Armé de son "Hasselblad", les appareils photos qui sont allés sur la Lune, et paré de ce luxe inouï qu'est le temps, il capte les couleurs des fresques, comme dans cette "domus", surnommée "la maison de la chasse ". "Il y a un mur immense sur lequel il y a des scènes de chasse. On a l'impression pour un instant que tout se met à bouger, avec des nuances de jaune, de vert, de bleu", raconte Luigi Spina.
Des moments suspendus
Luigi Spina a passé ses journées à Pompéi, de 8h du matin à 10h du soir, et il a vu la nuit tomber sur le site. "J'ai peut-être ressenti encore plus fortement la présence du volcan [le Vésuve], tu le vois, qui se détache dans cette lumière crépusculaire", décrit-il.
Dans une cité sans touriste, dans un monde en pleine pandémie, les petits moments de vie quotidienne partagés avec les gardiens de Pompéi prennent un relief particulier pour le photographe. "Je me souviens de ce café pris en début d'après-midi avec eux, dans un vide total, cette odeur du café. Il y avait cette certitude, au moins à cet instant", raconte le photographe.
Pompéi nous dit que tout peut disparaître en un instant, médite Luigi Spina. Il a capté ce qui demeure dans ce livre magnifique, Intérieurs pompéiens, dont une version en français est publiée par la maison d'édition des 5 Continents (150 euros).
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