Franck, Depardon, Henno ... Coup de projecteur sur l’Amérique aux Rencontres de la photographie d’Arles
C’est le plus important festival de photo au monde. Les Rencontres de la photographie d’Arles ont presque un demi-siècle et attirent de plus en plus de visiteurs. Cette année, les Rencontres célèbrent le cinquantième anniversaire de Mai 68, mais pas seulement. Cinq expositions sont consacrées aux Etats-Unis.
Reportage : H. Bouyé / M. Mouamma / M. Morand
Robert Frank, les oubliés du "rêve américain"
A chaque exposition, son époque. Avec Robert Frank, le visiteur découvre, à l’Espace Van Gogh, l’Amérique de la fin des années 50 à travers les célèbres clichés du livre "Les Américains" qui révolutionna l’histoire de la photographie. Des photographies de la classe populaire qui révèlent la face cachée du fameux "rêve américain".Raymond Depardon, l’Amérique de 1968 à 1999
10 ans plus tard, c’est au tour de Raymond Depardon d’aller poser son objectif de photographe étranger aux Etats-Unis. En 1968, c’est son premier reportage outre-Atlantique. Il couvre la convention nationale démocratique assiégée par la manifestation contre la guerre du Vietnam. Les Rencontres d’Arles exposent, à l’Espace Van Gogh, 76 clichés du photographe français pris lors de différents séjours, entre 1968 et 1999.Laura Henno, une humanité déchue
Autre regard sur cette société américaine qui ne profite pas des richesses du pays. Celui de Laura Henno à la Commanderie Sainte-Luce. La photographe française a photographié en 2017 la cité perdue de Slab City au cœur du désert de Californie. Un campement de marginaux très connu aux Etats-Unis dont les rêves se sont transformés en cauchemar.C’est une population marginale qui a déjà été beaucoup photographiée. J’ai essayé de montrer ces moments de grâce et de vie dans un lieu de survie où les conditions sont extrêmement violentes.
Laura Henno, photographePaul Graham, l’Amérique de 1998 à 2011
Paul Graham est également à l’honneur aux Rencontres d’Arles qui réunissent trois séries de travaux réalisées par le photographe britannique aux Etats-Unis entre 1998 et 2011. Des clichés sur les divisions socio-économiques au sein du pays ou encore des photographies sur l’énergie frénétique des rues de Manhattan. A voir en l’Eglise des Frères Prêcheurs.
Taysir Batniji, les Palestiniens d’Amérique
Avec Taysir Batniji, le visiteur découvre l’exil avec une série de clichés sur l’immigration de Palestiniens aux Etats-Unis. L’artiste franco-palestinien s’est rendu outre-Atlantique pour photographier des cousins qu’il connaissait à peine. Un portrait intime qui soulève la question universelle de la construction de l’identité dans un pays d’accueil. A découvrir à la Chapelle Saint-Martin-Du-Méjan.
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