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Emile Béchard, photographe de l’Egypte au XIXe siècle
Emile Béchard fait partie de ces passionnés qui ont découvert l’Orient au XIXe siècle. Parti en Egypte pour des raisons mystérieuses, il en rapporté toute une collection de clichés du quotidien à mi-chemin du reportage et du tableau de maître. Exposition au Château de Pau jusqu’au 31 janvier 2015.
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Temps de lecture : 2min
Reportage : Gaëlle Le Blanc, Benoît Bracot et Marie-Laurence Galle
Dès le Moyen-Âge, l’Orient a fasciné l’Occident, notamment après le retour des Croisades. Bonaparte et la conquête d’Egypte amplifieront, des siècles après, cette attraction.
Cette attirance s’est développée autour d’une représentation souvent imaginée d’un monde perçu comme différent. L’exemple le plus représentatif de cette fascination est l’image peinte ou décrite des mœurs ou des harems, lieux présumés de transgression, considérés comme licites là-bas, de tous les interdits occidentaux comme la nudité, la polygamie, etc. Attiré par cette image sulfureuse, de nombreux intellectuels, savants, commerçants au départ fortunés ont choisi d’aller découvrir par eux-mêmes si la réalité correspondait aux récits. Une fois sur place, beaucoup ont dû se rendre compte qu’il n’en était rien. Ainsi Emile Béchard. Muni de son appareil photographique et de ses plaques, il va photographier non pas des odalisques mais des scènes du quotidien. Des photos esthétiquement très équilibrées, très composées à la manière académique de la peinture de l’époque avec cette dimension supplémentaire de la photo que sont le contraste et le jeu des noirs et des blancs. Ses photos seront présentées à l’Exposition Universelle de Paris de 1878 où elles obtiendront une médaille d’or. Elles feront ensuite l’objet d’un regroupement sous forme d’un portefeuille géant. Exposition Emile Béchard au château de Pau (Pyrénées-Atlantiques) jusqu’au 31 janvier 2015.
Cette attirance s’est développée autour d’une représentation souvent imaginée d’un monde perçu comme différent. L’exemple le plus représentatif de cette fascination est l’image peinte ou décrite des mœurs ou des harems, lieux présumés de transgression, considérés comme licites là-bas, de tous les interdits occidentaux comme la nudité, la polygamie, etc. Attiré par cette image sulfureuse, de nombreux intellectuels, savants, commerçants au départ fortunés ont choisi d’aller découvrir par eux-mêmes si la réalité correspondait aux récits. Une fois sur place, beaucoup ont dû se rendre compte qu’il n’en était rien. Ainsi Emile Béchard. Muni de son appareil photographique et de ses plaques, il va photographier non pas des odalisques mais des scènes du quotidien. Des photos esthétiquement très équilibrées, très composées à la manière académique de la peinture de l’époque avec cette dimension supplémentaire de la photo que sont le contraste et le jeu des noirs et des blancs. Ses photos seront présentées à l’Exposition Universelle de Paris de 1878 où elles obtiendront une médaille d’or. Elles feront ensuite l’objet d’un regroupement sous forme d’un portefeuille géant. Exposition Emile Béchard au château de Pau (Pyrénées-Atlantiques) jusqu’au 31 janvier 2015.
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