À Toulouse, dans l'univers coloré et provocateur du photographe Mous Lambarat
La galerie du Château d'eau à Toulouse accueille l'exposition riche en couleurs du photographe Mous Lamrabat. Né dans le nord du Maroc, il a grandi en Belgique flamande. Après son diplôme de l'Académie royale des beaux-arts de Gand, il devient photographe de mode pour les plus grandes maisons. Il expose aujourd’hui ses travaux personnels et joue de sa double identité marocaine et belge pour proposer un univers coloré et provocateur.
En effet, il utilise avec humour, les codes du luxe combinés aux objets traditionnels marocains pour réunir le monde occidental et oriental. “De manière générale, j’aime les couleurs parce que lorsque je regarde un tableau d’art abstrait avec beaucoup de couleurs, ce sont toujours ces tableaux-là qui m’attirent. Vous savez, je pense que la couleur dans mes photos, c’est ma façon de peindre des images, avec force et couleur”, explique Mous Lamrabat.
Voir cette publication sur Instagram
Un regard satirique sur un monde mondialisé
Au-delà des couleurs vives, c’est tout un monde qu’il dépeint dans ses photographies. Il présente la mode à l’ère de la mondialisation, des grandes marques et de la fast-fashion. Ainsi, il présente une vision satirique de la société de consommation en jouant du contraste entre pop culture et tradition marocaine.
Lakers et Bulls sur des burqas, Louis Vuitton sur un clown en tarbouche, ou encore le M de Mac Do aux oreilles, Mous Lamrabat s'amuse à bousculer les codes. “C’est ce que je suis, je suis marocain, je vis en Belgique, j’ai beaucoup étudié la pop culture dans les années 90. C’est un grand melting-pot résumant qui je suis. J’adorais les clips de hip-hop dans les années 90, il y avait pas mal de marques dedans et c’est quelque chose que j’aime utiliser dans mon travail”, raconte le photographe.
"Mous Lamrabat". Galerie le Château d'Eau à Toulouse. Tarifs : 4 euros ; tarif réduit : 2,50 euros. Jusqu’au 27 août 2023. Plus d'informations sur le site de la galerie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.