À Saint-Etienne, le photographe Cédric Daya expose ses clichés saisissants de mineurs bosniaques
L'exposition "Sretno" ("Bonne chance" en bosniaque) est présentée à la Galerie Jaurès, jusqu'à la fin décembre 2022.
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À Saint-Etienne dans la Loire, l'esprit de la mine a laissé une empreinte indélébile. Si l'exploitation du charbon a cessé dans le bassin ligérien dans les années 80, certaines mines sont toujours en activité dans le monde. En témoignent ces photos réalisées par Cédric Daya lors d'un reportage auprès de mineurs en Bosnie.
Les mineurs bosniaques
Cédric Daya est fils et petit-fils de mineur stéphanois. Photographe, il consacre une partie de son temps et se son art aux mineurs du monde entier. Pour réaliser ces photos, il s'est rendu en Bosnie où les mines de charbon sont toujours exploitées. Une façon de lutter contre l'oubli. "Moi j'ai toujours vu mon grand-père accrocher sa lampe au balcon pour la Sainte Barbe, c'était quelque chose d'évident à l'époque et relancer ça aujourd'hui c'est chouette", confie le photoreporter.
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Cédric Daya est descendu au fond avec des mineurs bosniaques, il a partagé l'inconfort, le danger. Ces "gueules noires" qui regardent avec une certaine fierté l'objectif nous rappellent un passé pas si lointain. Les voir exposées en pleine lumière sur les cimaises de la galerie procure un grand plaisir au photographe. Une joie qu'il partage avec les visiteurs. "Je sens que les gens acccrochent, j'ai plein de témoignages de sympathie, les gens sont curieux et surpris de voir que ce sont des photos actuelles", constate-t-il.
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La solidarité des mineurs
Ce jour-là et à l'occasion de la Sainte-Barbe, la patronne des mineurs, des jeunes étudiants à l'école des Mines de Saint-Etienne admirent les photos de Cédric Daya. "On voit que ça n'a pas l'air facile. Nous, en France on est très loin de ce travail physique et compliqué", souligne Titouan Freyder, étudiant en deuxième année.
Avec ses 200 ans d'existence, l'Ecole des Mines de Saint-Etienne est un témoin privilégié de l'évolution de l'exploitation minière et de son empreinte dans les mentalités. Ces photos agissent comme un révélateur."Dans le fond de la mine ils étaient quatre ou cinq et chacun était obligé d'être solidaire. Je pense que cette solidarité a marqué une ville comme Saint-Etienne", constate Cédric Daya.
La série "Sretno" est présentée à la galerie Jaurès de Saint-Etienne jusqu'à la fin du mois de décembre 2022
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