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À La Rochelle, des photographes amateurs laissent leurs traces dans les quartiers et font tomber les barrières

"Traces urbaines", c'est le nom d'une exposition éphémère qui se tient sur les murs de plusieurs quartiers de La Rochelle. Pour une fois, ce sont des artistes amateurs qui créent l'événement. 

Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Exposition "Traces urbaines" dans les quartiers de La Rochelle (Traces urbaines)

À La Rochelle, l'exposition Traces urbaines guide les curieux à travers un parcours insolite dans les quartiers de la ville. Des photos en grands formats mais aussi des poèmes ponctuent la déambulation. À l'origine de ce projet, le photographe algérien Houari Bouchenak et l’écrivaine Josyane de Jésus-Bergey qui ont invité les habitants à participer. Le résultat est étonnant et donne à voir différentes facettes de la ville. 

150 photos s'affichent dans quatre quartiers de la ville. Des œuvres éphémères qui s'effaceront avec le temps.

Exposition Traces urbaines à La Rochelle
Exposition Traces urbaines à La Rochelle Exposition Traces urbaines à La Rochelle

Portraits de quartiers

Au cours de cette narration photographique et littéraire, on découvre sur les façades des immeubles un autre visage de La Rochelle. On peut aussi y lire des histoires intimes, comme celles racontées par Annie Charvarnac. Cette informaticienne est allée à la rencontre des habitants de Villeneuve-les-Salines, dont certains logements vont être démolis. Au coeur des grands ensembles, elle expose des photos insolites et émouvantes. "Ils étaient très fiers qu'on les prenne en photo. Certains avaient des inquiétudes et ne souhaitaient pas être photographiés de face, mais d'autres étaient très heureux de nous faire partager leur quotidien", se souvient la photographe amateur. 

La photographe amateur Annie Charvarnac devant sont mur de photo dans le quartier de Villeneuve-les-Salines (France 3 Nouvelle Aquitaine)

Faire tomber les barrières

A l'origine de ce projet, l'association Nedjma qui a donné carte blanche à 24 photographes et poètes. Différents regards sont ainsi apportés sur la ville, mettant en avant sa diversité sociale et multiculturelle. Il s'agit également de désenclaver les territoires et d'oser casser ses habitudes. "Le projet s'appelle 'Traces Urbaines' car on avait noté qu'il y avait des barrières invisibles entre les quartiers de La Rochelle et que les gens ne se déplaçaient pas d'un quartier à l'autre", souligne Michel Simonin, trésorier de l'association.

Ces œuvres d'amateurs témoignent aussi de l’environnement social et du paysage urbain de la Ville de La Rochelle.

Mur d'images de Rémi Bouclaud sur la place de l'Europe (France 3 Nouvelle Aquitaine)

Le parcours Traces urbaines se déploie au Centre Intermondes, dans les quartiers du Gabut, de Mireuil et de Villeneuve-les-Salines. L'exposition dans les arches de la façade de la Maison Henri II du 18 septembre au 31 octobre 2020

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