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Un chef-d’œuvre du peintre Ingres, exposé au château de Chantilly, a été numérisé en 5D

"La Maladie d’Antiochus", tableau de Jean-Auguste-Dominique Ingres, va désormais avoir son double numérique. Une aubaine pour découvrir cette toile dans les moindres détails.  

Article rédigé par Véronique Dalmaz
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La Maladie d’Antiochus, peinture de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1840) (N. Ben Ghezala / France Télévisions)

Conservée au musée de Chantilly depuis 1871, la toile La Maladie d’Antiochus a exceptionnellement quitté le domaine fin avril pour être numérisée. L’œuvre de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) a été transportée en Seine-Saint-Denis. Une opération exceptionnelle.

Numérisation d'un tableau du château de Chantilly
Numérisation d'un tableau du château de Chantilly Numérisation d'un tableau du château de Chantilly

Un voyage inédit

Une œuvre du château qui quitte le domaine. Cela n’arrive quasiment jamais parce que le château ne prête pas ses collections afin de respecter le testament du duc d'Aumale, le donateur des œuvres du musée.  Alors ce jour-là, Nicole Garnier, conservatrice en chef du musée Condé, est un peu tendue. "C’est un des grands chefs-d’œuvre de Chantilly. Mais on a affaire à des professionnels. Il n’y aura pas de problèmes."  Et effectivement, la toile, emballée avec une extrême précaution, est arrivée sans encombre dans les locaux du centre de numérisation de la société suisse Artmyn, en Seine-Saint-Denis.  

Une copie digitale 

Scanné sous toutes les coutures pendant une heure, plus de 22 600 photos du tableau ont été prises. Le résultat à venir ? Un parfait jumeau digital en 5 dimensions. "Toutes les photos vont être assemblées par les algorithmes. Ce qui permettra d’avoir une image interactive qu’on pourra manipuler dans toutes les directions. Un peu comme si on avait le tableau dans les mains", explique Grégoire Debuire, responsable innovation à Artmyn. L’intérêt de ce procédé novateur est de permettre au public d’accéder aux détails de l’œuvre. "Les visiteurs vont pouvoir voir des choses qu’ils ne peuvent pas voir avec leurs propres yeux, comme par exemple des dessins préparatoires. Percer quelques mystères livrés par cette toile", s’enthousiasme Mathieu Deldicque, conservateur adjoint du musée Condé.

Pour la réouverture du château, le 19 mai, La Maladie d’Antiochus aura réintégré les lieux. En revanche, il faudra se montrer un peu plus patient pour découvrir son double numérique. Il sera dévoilé dans quelques semaines.  

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