Cet article date de plus de cinq ans.

"Rouge" : l'art au service de la propagande au Grand palais

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
"Rouge" : l'art au service de la propagande au Grand palais
"Rouge" : l'art au service de la propagande au Grand palais "Rouge" : l'art au service de la propagande au Grand palais (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
France Télévisions

Le Grand palais à Paris accueille une exposition étonnante : "Rouge", ou l'art au service de la propagande officielle. Comme beaucoup d'autres pays, l'URSS a utilisé ses artistes pour faire passer son message politique. 

"Rouge" c'est mieux qu'une exposition, c'est une plongée directe dans l'histoire de la Russie soviétique. En 1917, c'est la révolution dans les rues de Russie et dans les têtes. Les jeunes artistes veulent changer le monde, mais Lénine et Staline ont d'autres idées en tête : servir le régime. Avec une peinture radieuse, Lénine veut montrer que le communisme roule vers un avenir idéal. Une peinture que l'on appelle le Réalisme socialiste.   

L'art de réécrire l'histoire 

Cinéma, photos, peinture, ce n'est plus de l'art, mais de la propagande. Même l'architecture produite par le régime est là pour impressionner le peuple. Le travailleur est un héros et un modèle. La jeunesse, les corps et le sport sont idéalisés. Les procès se multiplient. Pas de pitié pour les ennemis du peuple. Le régime fait des millions de morts.

Alors les artistes sont contraints de produire des images qui mentent. "Le peintre qui craint d'être accusé d'être proche d'un ennemi du peuple va immédiatement retoucher sa peinture et faire disparaître ce personnage", explique Nicolas Liucci-Goutnikov, spécialiste de l'art soviétique. Privé de liberté, l'art soviétique avait pris pour habitude de réécrire l'histoire.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.