Rétrospective de l'oeuvre de Marcel Dirou, formidable peintre amateur découvert après sa mort
Professeur de français le jour, il était secrètement peintre la nuit. Marcel Dirou décédé en 2009, laisse derrière lui deux-mille-cinq-cents dessins et peintures très personnelles.
Lorsque Marcel Dirou décède en 2009, pas moins de deux-mille-cinq-cents toiles et dessins sont découverts, entassés les uns sur les autres dans son petit appartement de Lamballe dans les Côtes-d'Armor.
Le jour, Marcel Dirou enseignait les lettres et l'histoire au lycée Henri-Avril de Lamballe. La nuit, ce celibataire endurci à qui l'on ne connaissait pas d'amis peignait en secret.
Je pense que Monsieur Dirou ne voulait pas qu'on sache qu'il peignait
Maître Didier Guichard Commissaire-priseur
C'est un collectionneur d'art qui a racheté deux-mille-quatre-cents de ses toiles, éparpillées dans plusieurs ventes aux enchères. Hervé Le Roch a souhaité sortir ce personnage insolite de son anonymat en exposant trois-cents de ses oeuvres à la Collégiale de Lamballe.
Des toiles aux influences de Dubuffet et Miro
Personne n'a jamais su comment et où Marcel Dirou avait appris la peinture. C'était un autodidacte. Et pourtant, il a utilisé l'encre de Chine, le pastel gras, la mine de plomb, l'aquarelle, l'acrylique pour ses peintures, dessins ou esquisses. Ses peintures abstraites ou figuratives mêlent noirceur et couleur.
Dix ans après sa mort, une rétrospective de son oeuvre torturée est présentée pour la première fois. L'occasion pour le public de découvrir, jusqu'au 21 octobre à la Collégiale de Lamballe, le travail inclassable de cet artiste si mystérieux.
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