"Nature morte" de Giorgio Morandi, nouveau trésor du musée de Grenoble
Le musée de Grenoble compte désormais parmi sa collection d’art contemporain "Nature morte" de Giorgio Morandi. Un peintre italien du 20e siècle de plus en plus coté. Cette acquisition est une excellente opération pour le musée isérois.
"Nature Morte" classée d’importance patrimoniale majeure par le ministère de la culture a été acquise pour la somme de 1 100 000 euros. Une somme réunie grâce aux fonds du Club des mécènes du Musée (830 000 euros) mais aussi grâce à la ville qui a investi 270 000 euros.
Reportage : J-C Pain / A. Ployant / C. Fayolle
Un fructueux investissement
Guy Tosatto est un directeur heureux. Ce Giorgio Morandi de 1939 accroché au mur de son musée, il en rêve depuis des années. Etudiant dans les années 80, il avait consacré son mémoire et sa thèse aux natures mortes de Morandi. Mais cet achat va au-delà de l’intérêt personnel. Giorgio Morandi est devenu, au cours de ces 15 dernières années, un peintre important du 20e siècle. Ses œuvres rares sont très recherchées. Avant d’acquérir "Nature morte", Guy Tosatto l’a traquée pendant deux ans de Londres au Canada, en passant par Genève. "Si un moment, on ne décide pas d’acheter une oeuvre d’un artiste important, le temps passant ça devient totalement impossible. Pour Morandi, c’est la date limite, le moment où jamais parce que je fais le pari que dans 5 ans, ce tableau vaudra au moins le double, voire plus," s’enthousiasme Guy Tossato. Signe que le peintre italien prend du galon. Le président américain Barack Obama a choisi deux de ses peintures en 2009 pour enrichir les collections de la Maison Blanche.
L’œuvre de Giorgio Morandi
Si Giorgio Morandi (1890-1964) est considéré comme l’un des peintres les plus importants du 20e siècle, il reste peu connu du grand public. Un manque de popularité qui s’expliquerait par le choix de ses thèmes de prédilection. L’artiste n’a traité, tout au long de sa carrière, que deux thèmes, le paysage et la nature morte. L’austérité de son style, des couleurs sombres et des formats modestes, pourrait également expliquer ce manque d’intérêt. Il est également très faiblement représenté dans les collections publiques françaises avec seulement cinq tableaux et une dizaine d’oeuvres sur papier.
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