Michel Loeb à Villeneuve-lès-Avignon : rêveries d'artiste en pointillés
L'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon accueille l’univers exubérant de Michel Loeb, du 19 septembre au 4 novembre, dans une exposition intitulée "Rêverie d’atelier". Ancien joaillier, cet artiste autodidacte a gardé le goût du travail minutieux. Il peint avec délicatesse un monde en pointillés, coloré et poétique.
Contempler une toile de Michel Loeb, c’est comme déguster un bonbon à la fois doux et acidulé : il y a quelque chose de pétillant (le côté pointilliste certainement) et de très poétique dans l’univers de cet artiste dont la passion pour la peinture s’est épanouie sur le tard. Originaire de Saint-Cloud, Michel Loeb suit d’abord les traces de son père en devenant joaillier.
Mais ses heures libres, il les consacre à la peinture, pratiquée en amateur depuis l’âge de 14 ans. Jusqu’au jour où il croise le marchand d'art Félix Vercel qui le prend sous contrat pour vendre ses toiles au style naïf très en vogue à l’époque. Nous sommes dans les années 70. Ce qui n’est qu’un loisir devient au fil du temps une activité à part entière. C’est donc la quarantaine passée que Michel Loeb commence à vivre de son art, exposant ses toiles en Provence, à Paris, New York, Stockholm ou Shanghaï.
Reportage : France 3 Provence-Alpes - F. Poret / O. Ducros-Renaudin / C. Langlais
Quand on lui demande de définir ses influences, il dit n’en avoir aucune, "Gauguin peut-être...". Sa façon de peindre s’apparente au pointillisme, mais ce qui frappe, c’est surtout la minutie délicate de ses tableaux, où il s’amuse parfois à détourner des chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art ("L’Angelus" de Millet, "La Vague" d’Hokusaï, "Le Fils de l’Homme" de Magritte...). Et son pointillisme n’a rien de pointilleux : "J’aime rire" dit Michel Loeb très sérieusement. "Je ne ris pas mais j’aime faire rire et je ris beaucoup intérieurement. Je m’amuse !".
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