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Les peintures de Delacroix de l'Eglise Saint-Sulpice à nouveau visibles

Après une campagne de restauration de deux ans, les peintures néttoyées d'Eugène Delacroix (1798-1863) dans l'église Saint-Sulpice à Paris sont à nouveau visibles pour le public, a annoncé la Ville de Paris, dont la maire Anne Hidalgo inaugurait mercredi soir la fin du chantier.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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"Saint-Michel terrassant le Dragon", Eugène Delacroix, fresque du plafond de Eglise Saint-Sulpice, Paris
 (Manuel Cohen / MCOHEN)

Les trois peintures monumentales de la chapelle des Saints-Anges, dont la  "Lutte de Jacob avec l'ange" célébrée par Gauguin ou Maurice Denis, ont fait  l'objet d'une restauration d'envergure qui a permis de restituer les couleurs  et stabiliser leur conservation.

Les peintures, qui n'avaient pas été restaurées depuis 1977, occupent pour l'une le plafond sur une toile alors que les deux autres ont été peintes directement sur les murs de la chapelle. Pour les réaliser, de 1854 à 1861, le  peintre s'était installé près de l'église, rue de Fürstenberg, où se trouve  aujourd'hui le musée Eugène-Delacroix.

'Héliodore chassé du temple'  - Delacroix - Eglise Saint-Sulpice
 (Gianni Dagli Orti / The Art Archive / The Picture Desk)
Le nettoyage a permis de retrouver "la gamme colorée, des nuances de vert  absolument éblouissantes", indique à l'AFP Dominique de Font-Réaulx, directrice  du musée Delacroix. "Il a permis de retrouver des colonnes dans 'Héliodore chassé du temple' et des nuances de couleurs dans la cuirasse du 'Saint-Michel  terrassant le dragon', dit-elle.

Dans le "Jacob", il y a "quelque chose que je n'avais jamais vu de ma vie",  ajoute la conservatrice, "l'aube en train de se lever et qui n'était plus du  tout visible. Aujourd'hui, on voit quelque chose en train de passer très subtilement du noir au mauve, au rose", dit-elle.
"Le combat de Jacob et l'Ange" - Eugène Delacroix - Eglise Saint-Sulpice
 (Manuel Cohen / MCOHEN)
Cette œuvre monumentale a été traitée "avec la subtilité d'une peinture de chevalet" très admirée par les artistes, ajoute Mme de Font-Réaulx. De plus,  c'est l'une des dernières grandes œuvres de Delacroix, mort en 1863, vue comme  une sorte de "testament spirituel" de l'artiste, dit-elle.

La restauration a été effectuée par dix spécialistes dirigés par Alina Moskalik-Detalle. Son coût s'est élevé à 438.000 euros, dont 315.000 payés par la Ville de Paris, 45.000 euros par l'Etat, le reste venant du mécénat via la  Fondation du Patrimoine.

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