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Le bestiaire singulier du peintre syrien Abbas s'expose à Marseille
Une œuvre singulière pour un artiste tout aussi particulier et fascinant. Le peintre syrien Mohammad Abbas expose ses toiles jusqu’au 1er février 2019 à l’Espace Carte Blanche à Marseille. Ni l’exposition ni les œuvres n’ont de titre. Chacun se fera son idée sur le message porté par cet artiste forcé à l’exil par le conflit en Syrie.
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Reportage : N. Deumier / M. Peleran / A. Despretz
Un fond gris ou noir pour exprimer le vide, le néant et en premier plan, ces créatures universelles éclairées par une lumière que l’on ressent intérieure. Le jeu de la lumière justement et des couleurs, est la grande force des œuvres de Mohammad Abbas. Pourtant, l’artiste peint essentiellement de nuit.
L’exil, c’est peut-être ce qui explique la mélancolie douloureuse qui se dégage de l’œuvre de Mohammad Abbas. Une œuvre intrigante et fascinante à découvrir jusqu’au 1er février à Marseille, sa ville d’adoption.
Jeux de lumière
Depuis les murs de la galerie, ils vous observent de leur regard à la fois mystérieux et perçant. Ici pas de lion ou d’aigle royal mais de simples animaux de ferme, étrangement familiers. Cochons, lapins, moutons et poules. Des bêtes à l’expression tellement humaine, et tellement triste.Un fond gris ou noir pour exprimer le vide, le néant et en premier plan, ces créatures universelles éclairées par une lumière que l’on ressent intérieure. Le jeu de la lumière justement et des couleurs, est la grande force des œuvres de Mohammad Abbas. Pourtant, l’artiste peint essentiellement de nuit.
Mélancolie
Cette luminosité ainsi que certains des sujets de ses toiles (derviches et odalisques au regard perdu dans le vide) sont une réminiscence de son pays d’origine, la Syrie. Là-bas, Abbas était un peintre célèbre. La révolution puis la guerre ont tout fait basculer. En 2012, il peint des moutons dont un en rouge semble être leur chef. Une caricature de la situation politique du pays qui se dégrade, le conduisant à l’exil d’abord au Liban, puis en France.L’exil, c’est peut-être ce qui explique la mélancolie douloureuse qui se dégage de l’œuvre de Mohammad Abbas. Une œuvre intrigante et fascinante à découvrir jusqu’au 1er février à Marseille, sa ville d’adoption.
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