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La collection controversée de 85 Miró ne quittera pas le Portugal

La collection de 85 œuvres de l'artiste espagnol Joan Miró, dont l'État portugais est devenu propriétaire lors de la nationalisation de la banque BPN, restera finalement au Portugal, a assuré mardi le Premier ministre Antonio Costa.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Une femme regarde des tableaux de Miró, à Milan en Italie (24 mars 2016)
 (Antonio Calanni / AP / Sipa)

"Le gouvernement a pris la décision de garder définitivement dans la ville de Porto la célèbre collection d'œvres de Miró", a-t-il déclaré devant les médias à Lisbonne. Le chef du gouvernement socialiste n'a toutefois pas précisé si les œuvres de l'artiste catalan resteront entre les mains de l'État ou si elles pourraient être vendues sous certaines conditions.

La collection devra rester à Porto

"Le dossier n'est pas clos mais tout acheteur potentiel, public ou privé, devra s'engager à maintenir la collection à Porto", a expliqué à l'AFP un porte-parole gouvernemental.

Les œuvres de l'artiste catalan seront exposées pour la première fois à partir de samedi au Musée de Serralves de Porto, la grande ville du nord du Portugal. L'exposition intitulée "Joan Miró : matérialité et métamorphose" restera ouverte au public jusqu'au 28 janvier 2017.

Une polémique née de la crise économique portugaise

La décision du gouvernement vise à mettre fin à la polémique qui a éclaté au grand jour en février 2014, quand la maison d'enchères londonienne Christie's avait annulé la vente des œuvres en raison de démêlées judiciaires au Portugal. Le précédent gouvernement de centre droit souhaitait se défaire des œuvres pour renflouer les caisses de l'État, mais avait été confronté à plusieurs procédures judiciaires déclenchées par l'opposition de gauche, qui a cherché en vain à les faire classer au patrimoine culturel portugais.

D'une valeur globale estimée par Christie's à plus de 30 millions de livres (34,7 millions d'euros), la collection est devenue propriété de l'État portugais après la nationalisation en 2008 de la banque BPN, qui avait subi d'importantes pertes dues à des opérations frauduleuses.

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