Reportage : Claire Pain, Jean-Christophe Routhier, Johann Gross Né en 1956 à Nantes, Jean-Charles Blais débarque sur la scène artistique au début des années 80. A cette époque, un groupe d’artistes composé notamment de Combas et Di Rosa, se fait connaître sous la bannière de figuration libre. Un mouvement auquel s’associera Jean-Charles Blais qui à l’époque utilisait des matériaux de la rue et notamment des affiches déchirées. Son succès fut très rapide. Ainsi, sa toile intitulée "Marin au deux coeurs" est considérée comme "une des pièces emblématiques de la figuration libre", dixit Caroline Smulders de Christie's. "Marin aux deux coeurs" - 1982 (Jean-Charles Blais) Jean-Charles Blais sut aussi s'ouvrir à d'autres univers, notammement celui de la mode. Il collabora beaucoup avec le couturier Jean-Charles de Castelbajac, signant notamment pour lui une "Robe-Tableau". Intitulée "L'habit du dimanche", elle a clos le défilé de l'été 1982 du couturier. Robe Tableau - L'Habit du dimanche - 1982 (JC de Castelbajac) Jean-Charles Blais a souvent confronté son art à l’univers urbain. Ainsi en 1990, il a signé l’aménagement de la station du métro Assemblée Nationale à Paris. Une gigantesque frise de posters imprimés qui sont renouvelés (une nouvelle version a été réalisée en 2004). En 1996, c’est le Musée d’Art Moderne de New York qui fait appel à lui dans le cadre d’un projet public, « The Telephone Booths ». Là encore, Jean-Charles Blais utilisa des posters, affichés ensuite dans les espaces publicitaires des cabines téléphoniques de la ville. Enfin, en février 2010, il a collaboré avec l’architecte Jean Nouvel sous la forme d’une installation à la présentation du "100 Eleventh avenue", un bâtiment situé près de l’Hudson River à New York. Rétrospective "Jean-Charles Blais" au Musée Picasso à Antibes - Jusqu'au 9 juin 2013 - ouvert tous les jours sauf les lundis