Cet article date de plus de huit ans.
Hans Hartung, peintre et légionnaire exposé au musée de la Légion Étrangère d'Aubagne
Figure majeure de l'art abstrait du XXe siècle, le peintre Hans Hartung, peintre français d'origine allemande (1904-1989) fut aussi légionnaire : c'est à ce titre que le musée de la Légion Etrangère d'Aubagne lui rend hommage par une double exposition organisée avec le musée d'art moderne de la ville de Paris, jusqu'au 28 août 2016.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Hans Hartung est mis à l'honneur à Aubagne au musée de la Légion Etrangère d'Aubagne et au centre d'art Les Pénitents noirs. L'occasion de faire découvrir des oeuvres inédites et inconnues de l'artiste allemand, aux yeux du grand public.
Reportage : J-L Boudart / V. Bour / C. Taurisson
La désolation de la guerre
Une première partie, au musée de la Légion, montre des oeuvres peintes durant les années sombres de la guerre, au moment de son engagement dans l'armée "dramatiquement arrêté par une blessure de la jambe puis l'amputation", en 1944, rappelle Fabrice Hergott, commissaire de l'exposition et directeur du musée d'art moderne. Mais bien que "fortement handicapé, il n'a pas cessé d'être un artiste gestuel", ajoute M. Hergott.
Sont exposées des oeuvres de la fondation Hartung d'Antibes, peintes entre 1938 et 1945, des oeuvres quasiment jamais montrées, réalisées alors qu'Hartung est déjà un peintre reconnu. Une série de têtes, rappelant "Guernica" de Picasso, a été peinte en 1940-41 et figure le désespoir et l'horreur inspiré à l'artiste allemand anti-nazi, lors de l'entrée des troupes allemandes dans Paris.
Durant ces années de guerre, l'artiste développe "la pratique obstinée du crayon et de l'encre sur papier", précise Fabrice Hergott.
Sont exposées des oeuvres de la fondation Hartung d'Antibes, peintes entre 1938 et 1945, des oeuvres quasiment jamais montrées, réalisées alors qu'Hartung est déjà un peintre reconnu. Une série de têtes, rappelant "Guernica" de Picasso, a été peinte en 1940-41 et figure le désespoir et l'horreur inspiré à l'artiste allemand anti-nazi, lors de l'entrée des troupes allemandes dans Paris.
Durant ces années de guerre, l'artiste développe "la pratique obstinée du crayon et de l'encre sur papier", précise Fabrice Hergott.
La sublimation du sud
La deuxième partie de l'exposition, au centre d'art "Les Pénitents noirs", rassemble des oeuvres peintes en quatre jours durant juillet 1989, quelques mois avant la disparition de l'artiste : "C'est l'aboutissement d'une vie", s'enthousiasme le commissaire d'exposition soulignant "la liberté dans la forme, le geste et la couleur", d'Hanz Hartung qui invente de nouveaux outils en utilisant une sulfateuse agricole pour faire des projections.
Avec l'exposition Hartung, le musée de la Légion Etrangère inaugure une nouvelle salle d'exposition temporaire. La prochaine, prévue du 16 septembre 2016 au 15 janvier 2017, aura pour thème la mode et la Légion.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.