Fernand Léger, un cubiste dans le fracas de la guerre
A l'occasion du centenaire des débuts de la première guerre mondiale, le Musée national Fernand Léger propose "Ah que la guerre est cubiste !" un ensemble d'oeuvres et d'écrits de l'artiste datant de l'époque où il était brancardier sur le front, de 1914 à 1917. La déconstruction de l'image traditionnelle du combat (l'héroïsme et la grandeur du sacrifice) au profit d'un sentiment proche de la vanité et de l'absurdité s'accordait parfaitement avec l'approche cubiste. Cette correspondance entre l'expérience du soldat et la vision du peintre, il la vit au quotidien. Ainsi, après une journée de combat à Verdun, il écrivit ceci : "Il y a dans ce Verdun des sujets tout à fait inattendus et bien faits pour réjouir mon âme cubiste. Par exemple, tu découvres un arbre avec une chaise perchée dessus. Les gens sensés te traiteront de fou si tu leur présentes un tableau composé de cette façon. Pourtant il n'y a qu'à copier. Verdun autorise toutes les fantaises picturales.".
Reportage : J. Sanna / E. Jacquet / I. Roy / J. Gross
"Ah que la guerre est cubiste!", Fernand Léger et la Grande guerre au Musée national Fernand Léger
Jusqu'au 2 février 2015
Chemin du Val de Pôme,Biot, Alpes-Maritimes.
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