Emma Reyes : les couleurs de la Colombie en Périgord
Emma Reyes n'est pas aussi connue que son compatriote Fernando Botero, mais cette artiste colombienne décédée en 2003 a laissé une oeuvre colorée inspirée de la nature mais aussi des grottes de Lascaux, LE trésor de sa région d'adoption le Périgord.
Reportage France 3 Périgords : S. Bouwy / C. Rouher / F. Pele
Tel Picasso, la première manière n'est pas la dernière manière. Elle (Emma Reyes) est toujours en mouvement, toujours en recherche. Elle est complètement en phase avec les différents temps de l'histoire de l'art. Quand le cinétisme arrive, elle travaille sur le cinétisme. Ce sont les grottes de Lascaux qui l'inspirent dans ce sens là.
Véronique Merlin-Langlade
Conservatrice du musée d'Art et d'Archéologie du Périgord
Emma Reyes est venue s'installer à Périgueux dans les années 60 après une enfance passée dans les quartiers pauvres de Bogota, des premiers pas d'artiste en Argentine, et après avoir exposé au Mexique avec Diego Rivera le mari de Frida Kahlo. Après avoir vécu à Washington, à Rome et en Israël, c'est donc dans le Périgord qu'elle a posé ses valises. C'est de ce nouveau camp de base qu'elle a beaucoup aidé les artistes sud-américains qui ont choisi l'exil. Ils la surnommaient Mama Grande.
Emma Reyes s'est racontée dans un livre de souvenirs "Lettres de mon enfance" publié en Colombie en 2012 et qui sort cette semaine en France. Un livre qui a été immédiatement un phénomène en Colombie. Lu partout, étudié dans les écoles, il retrace le parcours singulier d'une artiste chaleureuse qui aimait partager sa passion pour l'art.
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