Chants des oiseaux, arbres en fleurs : comment le confinement change la perception de la nature du plasticien Sébastien Kuntz
L'artiste alsacien est parti d'un constat : l'isolement change la perception de la nature, de notre environnement et même des sons.
Depuis le début du confinement, le printemps s'est peu à peu installé, laissant place à une nature en éveil. Des fleurs, des oiseaux, des insectes font leur apparition en toute quiétude, découvrant cette année, une saison plus silencieuse que d'habitude. Au gré de son heure de promenade quotidienne autorisée, le plasticien Sébastien Kuntz fait le même constat. Il nous fait part de l'impact de cette situation sur ses créations.
Un bain d'arbres
Installé à Gertwiller dans le Bas-Rhin, Sébastien Kuntz parcourt les chemins de sa région quelle que soit la saison. Les paysages vallonnés, l'odeur, les sons, tout l'inspire et il s'imprègne de tout ce qu'il perçoit. L'artiste rentre ensuite dans son atelier pour retranscrire ce dialogue particulier.
Au printemps, j'aime bien prendre un bain d'arbres pour imprégner mon cerveau de toutes ces fleurs
Sébastien KuntzPlasticien
Une nature en noir et blanc derrière des barreaux
Le processus créatif de Sébastien Kuntz s’exerce sur des supports multiples, à travers une palette réduite. La plupart du temps, l’artiste emploie le noir et le blanc avec une multitude de nuances dans la transparence, l’épaisseur, la brillance. Sur ses dernières productions, la nature semble être vue à travers une cage. "Ces barreaux qui se mettent en travers de l'esprit face à cette forêt qui est là, qui existe. Surtout, ne pas oublier qu'il faut rentrer aussi, ne pas se perdre dans les bois jusqu'à la nuit", explique l'artiste.
Un enfermement, une oppression qui nourrissent son travail en cours, sur les gravures. Des oeuvres marquées de l'empreinte actuelle que l'on espère découvrir à l'air libre, lorsque la tempête sera passée.
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